mercredi 4 décembre 2013

Chère Mme Parmentier, il y a des idées erronnées dans votre article sur les chevaux.

D'abord, c'est parfaitement possible que Marie (agée 14) ait des copines agées de 11 qui ont aussi signé la lettre à Hollande. Alors (ou encore plus jeunes), il y a vraiment d'enfants impliqués dans la lettre. Ou s'il y a garçons de 13 ou plus jeunes. La majorité matrimoniale selon Decretum Gratiani est de 14/12. C'était encore le cas en Romagne jusqu'en 1870, et sans le Risorgimento qui ramenait la majorité matrimoniale à 18/18 l'histoire de Ste Marie Goretti et le pénitent Allessandro Serenelli aurait été autre. La tentation à laquelle elle disait non était sa tentative de se débarasser de six ans d'attente (bon, il aurait dû être prêt à en attendre sept, mais il n'avait pas la meilleure éducation avant de connaître les Goretti).

Ensuite "ça va être compliqué de sauver de l'abattoir" ... d'abord la possibilité bienfaisante que la réforme* échoue, biensûr.

Mais il y a autre possibilité. Les Rhoms. Eh oui, vous savez les Roulottes. Traditionnellement elles sont propellées par la traction équine. Et carrément ces jours ci quelque singe au V arrondissement qui s'imagine "civique" vient de lancer une guerre sainte contre les mendiants qui mendient avec animaux ... le connard ou si un mot féminin serait plus exact pourrait même apprendre d'un hadith (donc pas une "ayah", pas une fausse prophétie qui se retrouvera dans quelque sourate normalement ou souvent gravement erronnée) d'un homme de Mecque: "si tu vois un mendiant, donne, et même si après il part sur dos de cheval" ... ou quelque chose comme ça.

Les animaux sont faits pour les hommes. Et après la chute surtout non chaque animal pour chaque homme, mais les animaux domestiques pour leurs propriétaires, fût-ce un mendiant. Qu'un fermier donne de la paille à son cochon est peut-être une bonne idée, il dort lui-même mieux que ça, mais que les chiens des mendiants doivent être au chaud tandis que les mendiants doivent être au froid sans leurs animaux ou à des centres qui ne leur permettent pas de garder les animaux (oui, ce ne sont pas juste les filles, dont certaines de circonstances modestes qui risquent de perdre leurs animaux favoris) - c'est l'inversion des valeurs. Digne d'un Pierre Bergé mais ni d'un vrai Pierre, ni d'un vrai Berger.

En plus une idée qui ne rendra pas les Rhoms plus optimistes quand à la possibilité de sauver les chevaux en mettant leurs roulottes derrière. Pour que ça marche, vaut mieux que les droits des gens modestes soient respectés aussi. Même des gens très, très et selon certains trop modestes.

Autre possibilité que les Rhoms, si la politique agricole d'un nommé de Gaulle** serait renversée, de manière qu'une ferme ne dusse pas être tout aussi rentable pour payer tout autant d'impôts que depuis, de manière que plusieurs personnes pourront vivre là-dessus, de manière que les fermiers puissent manger davantage et vendre moins, alors une ferme en produisant autant de blé pourrait être labourée avec un tracteur de moins et trois chevaux de plus (je crois que pas mal des chevaux de la cavallerie polonaise, devenue obsolète depuis une defaite face aux Nazis ont quand même survécu sur les fermes). Et ça permettra à d'enteprises ayant moins de rentabilité qu'ils souhaitent mais beaucoup de travailleurs, de dédommager certains d'entre eux, ceux qui le veulent en leur achetant une ferme comme recompensement de la perte d'emploi.

Non, sauver les chevaux des abattoirs n'est pas technicalement compliqué, c'est une question de volonté politique.

Hans-Georg Lundahl
Bpi, Georges Pompidou
Ste Barbe, Vierge et Martyr
4-XII-2013

* Ou plutôt déforme. Comme celle (ou celles?) de Luther, Zwingle/Oecolampade, Münzer et les Sozzini en 1517 ...

** J'ai tellement de confiance dans la politique agraire opposée, celle de DeValera, que j'ai pu croire un moment qu'Irlande aurait dépassé la France en fromages avec 600. C'étaient quand je viens de revérifier juste 150 (donc encore moins que les fameux 400 de la France) et entretemps je m'étais fait ridicul devant un autre sans abri ...

1 commentaire:

  1. Hans-Georg Lundahl4 décembre 2013 à 10:53

    Bon dans le temps de l'alerte grande froide, il y a des centres qui prennent les animaux quelques parts en France.

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