samedi 29 juin 2013

I am fond of Jews but oh, it's funny when they loose (their game, not their innocent lives or legitimate property)

What game? Well, the one Joe Biden praised "them" for as well as certain financial ones. When did Joe Biden praise them? Well, back here:

Biden Praises Jews, Goes Too Far, Accidentally Thrills Anti-Semites
By Jonathan Chait
http://nymag.com/daily/intelligencer/2013/05/biden-praises-jews-goes-too-far.html


The quote in the title is from G K CHesterton, a man whom I thoroughly endorse. He was talking about the Marconi scandal. The parenthesis in title has been added not to provoke misunderstandings due to years up to 1945 and all that.

I might add, that when Rob Skiba identifies one of the Antichrists as Hitler, I think Trotski would have been a better choice. He was so bloody and anti-Christian (guess what prejudice from what nationality) that Stalin and Chruschev look like relief beside him. But Hitler was bad too, kind of.*

Hans-Georg Lundahl
BpI, Georges Pompidou
Sts Peter and Paul
29-VI-2013

*Not on every occasion, though. Helping to beat his Spanish lookalike Azaña was not bad. I prefer Franco to him and Carlism to Franco though.

jeudi 27 juin 2013

Rédactions de Rêve sur République et l'Église


Introduction
Liberté
Excursus A
Égalité
Fraternité - d'abord une épisode
Fraternité et les fratries
Fraternité - la vraie dépend de la Paternité Divine
La Tolérance
La foi
L'espérance
La charité
Finalement



C'est un peu en dehors du commun de recevoir, non pas un plaisir égoïste ou au mieux esthétique, non plus une idée précise, quasi comme une révélation, mais bel est bien une tâche d'écriture, un consigne de faire un nombre de rédactions pendant un rêve. Il s'agit de sept rédactions, à complêter avant ou jusqu'à lundi. Si je les mets tous ici sous cette ingresse, je ne vais pas trop éloigner les lecteurs de mes appels:

Appels et rappels
http://triv7quadriv.blogspot.com/2013/06/appels-et-rappels.html


Bon, on ne peut pas très bien les mettre en parallèle avec les sept arts. L'ordre est même un peu louche. Je vais pourtant suivre l'ordre donné dans le rêve: liberté, égalité, fraternité, tolérance, foi, espérance et charité. Cet ordre reflète donc les consignes du rêve pour cet exercise. Par contre, ce que j'écris là-dessus relève des mes processus cognitifs normaux et non pas de ce rêve.



Liberté

Le sens le plus basique de la liberté est de ne pas être obligé de continuer d'obéir aux ordres de quelqu'un même si on n'aimerait plus l'obéir. Donc, soit de ne pas l'obéir, soit de l'obéir volontairement. Sur le plan individuel elle s'oppose à la servitude. Sur le plan de la collectivité elle s'oppose au fait d'être soumis à une souveraineté en dehors d'elle-même.

Si j'ai lu des parents qui ont eu la liberté d'éduquer leurs enfants selon leurs idées, comme Léopold Mozart qui élévait les siens en petit musiciens et compositeurs (le fils deviendra très célèbre), comme ce père qui envoyait son fils Warren Hamilton à une école logée mais qui elevait son autre fils Clive Staples, appelé Jack, du même internat, parce que celui-ci avait une grande malaise avec ses harcéleurs ou bizuteurs parmi les camérades, comme - dans lœuvre romancée de ce dernier - Arsheesh qui élévait Shasta à reparer les filets, comme le Roi Lune qui élévait ses fils en équitation, escrime, chasse, musique, histoire (un de mes sujets favoris!), politique ... alors je dois me plaindre de la manque de liberté dans l'éducation. En Suède comme en feu l'Union Soviétique c'est même impossible d'élever ses enfants à l'âge d'écolier à la maison, et c'est impossible pour des religieux d'ouvrir une école gérée par eux-mêmes sans laïcs. En France c'est un peu davantage libre, et aux États-Unis encore davantage, mais en même temps même là on est obligé de suivre un curriculum à peu près équivalent à celui de l'état où l'on vit.

Quelqu'un disait que la Liberté fut apportée par les Révolutions, par les Réformes Démocratiques ou Parlementaires?

Ridicule! Et même histoire quand à l'âge minimum pour le mariage.

Mais, dira-t-on, celui-là est au moins devenu ouvert aux couples (ou aux paires) de même sexe? Non. Ce qui s'est passé récemment à Montpellier (avec Mme le maire officiant), ou à Orange (avec M. le maire absent), ce ne sont pas des mariages.

En plus, cette liberté est, tout comme la vraie liberté de se marier, une liberté par l'exercise de laquelle on se rend moins libre ... à se marier. Ceux qui utilisent cette liberté pour se marier dans des vrais couples ont un vrai mariage pour tous les autres mariages qui leur seront interdits de la suite, ceux qui utilisent la nouvelle liberté pour se pseudo-marier avec quelqu'un du même sexe n'a pas cet avantage.

La liberté n'est pas la liberté de tout faire en chaque domaine, quelle que soit le plaisir, ni seulement la liberté de faire ce qui est utile à un-même (selon les dictats d'un autre), mais en politique et juridique, la liberté normale est de pouvoir tout faire ce qu'on veut mais ceci seulement dans le cadre des lois interdisant ce qui n'est utile à personne mais nuisible à tous et dans le cadre aussi des obligations qu'on a par nature (c'est à dire par naissance et ce qui l'entoure, comme proximité entre personnes dont une est née d'une autre) ou par contrat qui est un usage de la liberté.

Dans le même temps que cette pseudo-liberté a été votée (avec un décalage de sept ans juste), on avait amoindri la liberté de se marier, justement en haussant l'âge minimum à 18 pour la mariée, comme ce l'était déjà le cas pour le marié.

Et les âges minima reconnus par l'église avant étaient bel et bien des âges dans lesquels on peut faire usage de la liberté - quoique pas dans des domaines très compliqués comme le commerce ou la gestion d'entreprises - avec ce qu'on a déjà dans sa propre tête, non pas juste avec les têtes des parents. Juste question si tel personne avait sa maturité sexuelle et si elle était capable de consommer le mariage et donc aussi de connaître son goût romantique. Je m'explique un peu sur le dernier point: chaque homme normalement constitué connait des femmes et demoiselles qu'il peut estimer comme camerades mais ne saurait pas tellement désirer spontanément, et qu'on fasse le choix d'une qu'on aime ou de juste "une bonne camerade" il convient de savoir ce qu'on estime dedans.

Moi, à 14, j'aurais été capable de faire un tel choix, mais le mien fut empêché par rivalité et non pas seulement par la législation récente. Mais c'est vrai que cette législation liberticide en décourageant les garçons de 14 et les filles de 12 de penser du mariage encourage par là, chez certains, un interêt pour les amourettes pleinement vécues comme telles.

En plus de ces libertés - et d'autres dont le manque ou l'avoir est de nos jours inégalement réparti et dont je parlerais sous l'égalité, il y a une liberté préciseuse au delà des autres:

Pour celui qui a déjà la vrai foi d'y rester, pour celui qui ne l'a pas encore de s'y convertir.

Moins précieuse, mais agréable pour le sujet est la liberté d'exercer une religion à laquelle on croit mais qui n'est pas la vraie. Même cette liberté là ne devait pas être perdue sans raison.

Est une raison d'être puni pour sa religion quand elle n'est pas la vraie, si en outre on a eu la vraie et ensuite la déserée et trahi de manière très ouverte et bien compréhensible et incontrovertible. Comme c'était le cas avec Giordano Bruno, devenu panthéiste après avoir été Chrétien. Est aussi une raison d'être puni pour une religion non vraie quand au nom de celle-ci on attaque la liberté des croyants. Tel était le cas avec les Turcs devant Vienne en 1529 et en 1683. Est donc aussi une raison quand on fait les deux, comme c'était le cas avec les Albigeois.



Excursus A:

On veut peut-être savoir, de certains quartiers, si je suis sérieux sur les deux point, a) pas d'obligation d'écôle ou de scolarité avec curriculum centralisé, b) encore plus suspect (pour eux) d'être une blague de mauvais goût, liberté de se marier depuis 14/12, quatorze minimum pour l'homme et douze minimum pour la femme?

Sur les deux.

Pour illustrer, je fais appel à ce vidéo, avec deux médiatrices agées de 13 (Margaux et Léa). Pour le point a: il est bien que des médiateurs et des médiatrices resoudent les difficultés, s'ils y arrivent (je soupçonne qu'il y a des cas où l'école ne veut pas qu'un bizuté soit simplement libéré du bizutage, sans par exemple de se soumettre à un autre appelé "soins psychologiques" ou encore "diagnose psychiatrique" - et "je soupçonne" n'est pas suffisemment fort). Pour le point b: je n'ai pas l'impression qu'il s'agisse des filles encore impubères, je sais que personne ne les pourrait qualifier honnêtement ou devant tous comme enfants quand à la tête. Mais, aux preuves, le film vidéo sur youtube:

BFMTV : Harcèlement à l'école : médiation entre élèves à Beauvais
http://www.youtube.com/watch?v=uu_MveYZ2RM


Si quelqu'un me demande si elles devaient être épousées contre leur gré avec un homme plus âgé d'eux de beaucoup, je réponds: personne ne doit être marié contre son gré, quand aux différences d'âge, la plupart des filles pourraient préférer un homme à peu près de leur âge (s'il peut déjà être gagnepain pour la famille, circonstance difficilitée pour les 14-16 par la scolarité jusqu'à seize ans et les entreprises qui en prennent compte et qui ne donnent donc pas CDI à plein temps à cet âge là), mais si une-telle préfère un homme plus âgé elle ne doit pas en être privée non plus.


Égalité:

La scolarité obligatoire jusqu'à seize comme le mariage interdit jusqu'à l'âge de 18/18 et le soutien populaire de ces lois peu traditionnelles créent déjà une inégalité sociale anti-jeune, un climat dans lequel un jeune ou une jeune à priori matrimoniable mais qui ne peut pas se marier à cause des "lois en vigueur" passe très souvent pour être immatûre. À partir de là, les traits qui charactérisent ces jeunes, par exemple candeur, innocence sexuelle, le "pourquoi" quand il y a un vrai doute sur le pourquoi d'une circonstance moderne (un doute que la modernité tabouise), la spontanéité y compris peut-être surtout en indignation, l'espoir facile et encore, sans rien dire du goût de certains livres, films, bandes dessinées, musiques, peuvent passer chez les malintentionnés comme "preuves d'immaturité".

De là on est à deux pas d'une forte inégalité entre les âges, une dépendance de la postérité du dictat des parents jusqu'à ce que ceux-ci meurent, comme on la trouve chez Juifs et Musulmans plutôt qu'entre Chrétiens de la Tradition Catholique.

Mais est une chose d'avoir une telle inégalité (et d'autres encore, dont certaines ethniques) dans les esprits et une autre de subir cette inégalité comme un fait juridique, parallèle à l'autorité des parents sur les mineurs.

Les lois Occidentaux ne permettent pas - heureusement - un père de 60 à dicter la vie d'un fils de 40. Pourvu qu'il est sain.

Ce que les législations assez récentes (mais parfois d'avant les années 70' qui ont vu un assouplissement assez bienvenu) permettent aux autoritaires, c'est de ce tourner vers les psychiatres et leur dire "et il est ... et il ... et ne trouvez-vous pas qu'il a besoin d'aide professionnelle?" Et avec le gonflement des critères possibles de "maladie mentale grave" et le rongement des critères suffisants de santé mentale (et ceci depuis le cas ..., bien entendu après sa décapitation), et le cumul des critères nécessaires pour constater santé mentale, le pouvoir des psychiatres donne à certains parents, avides de tout gerer, ou tout contrôler, une fois qu'ils ont l'écoute des psychiatres, un simulacre du pouvoir qu'avaient les parents de l'Antiquité Romaine sous la République ou de l'Antiquité Juive. Un simulacre - dis-je - de ce pouvoir, car si le parent est en position de damner, il n'est plus toujours en position de sauver. Et les espoirs qu'il a posés sur les psychiatres de donner une vie meilleure à tel enfant "en difficulté" peuvent tourner au chagrin et au défaitisme devant une prétendue nécessité de soigner quelqu'un à vie avec des médicaments et tout ça qui n'aurait pas été nécessaire pour tel autre avec le problème identique, dès que le père et la mère avaient le bon sens de ne pas se tourner aux psychiatres.

Et encore ce ne sont pas juste des parents qui gonflent pour quelques instants leurs pouvoirs sur certains progénitures légalement déjà adultes, mais aussi d'autres qui par les DDAS perdent les pouvoirs qu'ils avaient normalement sur des enfants encore mineurs.

Tous ces phénomènes donnent une illusion d'une inégalité fondamentale entre les hommes, dont les gens sous l'Ancien Régime n'auraient pas pu soupçonner la possibilité, sauf en écoutant de très près avec un esprit très analysant les discours d'un philosophe totalitaire comme Voltaire. Une illusion d'inégalité fondamentale, mais une réalité bien triste d'inégalités sociales sans fondement dans les autorités naturelles ou nécessaires après la chute, ni celles de l'église, sans fondement (mais avec occasion saisie) dans le droit (naturel lui aussi) de la propriété.

Entre temps, on prétend servir l'égalité en abolissant par exemple l'inégalité entre crime et acte matrimonial, entre mariage et union qui il y a si récemment comme en début 1998 au Chypres aurait été jugé une complicité dans la criminalité. La sodomie n'est ni vertueuse, ni anodine. En proportion que la sodomie se répand, pour les innocents de ça qui le veulent demeurer le soupçon et enfin l'intolérance se répandent aussi, comme un cordon sanitaire déconfortable et qui fait mal aussi là où il ne fallait pas, à priori.



Fraternité - d'abord une épisode:

Je m'étais assis dans le Neuvième, en face de la Chapelle Expiatoire. C'était devant une firme d'avocats, je croyais que soit c'était fermé lundi, soit j'aurais l'occasion (ça se trouvait très vaguement dans ma tête) de parler à un avocat sur les possibilités pour d'autres d'utiliser mes licences pour imprimer et vendre mes essais, pour jouer devant publique payant mes compositions. En d'autres mots, si la persistence les dernières années était la suite d'un malentendu sur la porté de mes licences, que le malentendu me soit présenté et aussi comment je pouvais éventuellement éloigner. Mais comme dit, c'était très vaguement dans ma tête, j'avais conclu que lundi les firmes, fût-ce des avocats, ne seraient pas ouvertes. Donc, mon programme était la manche, j'en avais besoin pour sècher du linge que j'avais lavé dans un lavoir. Et pour manger.

Sort un avocat probable. Un autre. Un tiers. L'un des deux derniers se met à fumer une cigare ou cigarette un peu éloigné de moi. J'attends un peu plus.

Viennent deux dames ou plutôt une dame et une demoiselle. Elles demandent de me pouvoir parler. Je leur demande de s'assoir. Je leur demande si elles veulent s'assoir sur mon sac (qui contient mes sacs de couchage et mon linge et qui est donc un bon reposoir quand je m'assoie dans la rue). C'était bon.

Après leur avoir expliqué ma situation, je leur demande si elles avaient de quoi manger dans le sac.

Non. C'était une maraude sans une quelle-conque distribution de quoi que ce soit. C'était une intervention sociale.

Je me lève. Je quitte l'endroit. Je me retourne et crache sur le sol. Quand je passe l'avocat qui est en train de fumer, je ne le frappe pas, mais j'y réfléchis. Mais bon, même si c'était pas trop galant de cracher sur le sol devant deux dames (c'était quand même moins ingalant que les actes de certains CRS envers les demoiselles de la Manif pour Tous à certaines occasions), et d'ensuite ne pas frapper le coupable présumable, j'avais pas envie de lui parler pour demander s'il avait téléphoné à l'association que représentaient les deux dames, et après d'avoir craché j'avais pas trop envie d'ajouter une bagarre en plus. Je me borne à un œil très sombre. Par contre, s'il refera la même chose une autre fois, je ne garantis pas ...

Le problème avec ceci est qu'à travers des petits actes comme ça on donne l'impression que le pauvre, le mendiant est quelque forme d'abnorimité, quelque chose qu'on a besoin de ficher comme un criminel.

Je vais dans un parc à côté. Je colle une liste de liens vers mes blogs, dont celui-ci, à la table de tennis. Je me calme et je reste content d'avoir fait ça. Il y a des gens qui passent. Il y a des gens qui notent.

Un peu plus tard, après avoir séché le linge en plein air quelque temps, je recevra de quoi manger. Il semble que les deux dames, malgré notre différence, aient été plus charitables envers moi que moi envers elles. Et elles ont pu sentir l'abnormité du procédé. Car c'est abnorme de traiter le pauvre, le mendiant, comme un criminel.

Notre Seigneur a dit que les pauvres resteront toujours parmi nous. Il a aussi dit que ce qu'on leur aura fait, Il comptera comme fait à lui-même. Mais je m'éloigne de l'épisode, et un peu plus tard je me retrouve à la bibliothèque en écrivant. Parlons d'autres aspects de la fraternité aussi.


Fraternité et les fratries:

Par fratrie on entend souvent les loges de la maçonnerie, telle ou telle obéissance et toutes confondues. Parfois on ajoute aussi les B'naï B'rith, qui sont une fratrie judaïque qui n'est pas en lignée des maçonneries qui commencent en 1717. Parfois on ajoute les Rosicruciens. Souvent aux États-Unis les Skull and Bones et les Illuminati. Parfois - trop rarement - les Templiers. Et encore plus rarement, la Yunque.

Les fratries ont une certaine fraternité interne, c'est indéniable. Mais le système n'est pas très fraternel envers les autres, surtout ceux qui ne souhaitent pas en devenir les membres.

Moins contraignant que les fratries, mais également réservé de manière de devenir infraternel, c'est un certain code de procédé qui s'est communisé en divers pays, qui privilégie la discrétion et l'exclusivité.

Un example éclatant est le genre de publication qu'on appelle "Lettre confidentielle". Sur la wikipédie on trouve un certain nombre de publications qui tombent sous cette catégorie. Mais dernière fois et avant-dernière fois que je vérifiais il n'y a pas d'article sur le phénomène. Entre les deux fois, j'avais quand même rédigé un article sur la wikipédie, mais elle avait été, non modifié par quelqu'un qui étant français savait plus sur la chose et qui était aussi plus objectif et moins polémisant que moi sur le phénomène, non, mais simplement supprimé par un administrateur de la wikipédie.

La malaise de l'internet, pour celui qui le sait (je ne vais pas dire que nous formons une fratrie, j'espère que ça ne soit pas vrai), c'est la surveillance qui supprime certaines informations. D'accord, il arrive que des abus sont commis par désinformation ou par annonces spammeuses ou frauduleuses, là il y a au moins quelque chose à faire. Mais il arrive que de l'information passablement correcte (si trois publications actuelles et une d'auparavant portent l'autodésignation "lettre confidentielle" c'est un type de publication, quelles que soient mes erreurs de fait sur le genre, erreurs qui sont très faciles pour d'autres wikipédiens à corriger tant que l'article reste en place) et à sa place (un article contenant une définition de quelque chose qui ne se trouve pas définie dans les dictionnaires bilingues est à sa place dans une encyclopédie) soit quand même supprimée. Voici d'ailleurs mon article, sur un autre blog:

Φιλολoγικά/Philologica : l'article "Lettre confidentielle" - primo-édition sur la wikipédie
http://filolohika.blogspot.com/2013/06/larticle-lettre-confidentielle-primo.html


"Lettre confidentielle : Cette page a été supprimée. Le journal des suppressions et des déplacements est affiché ci-dessous pour référence. : 26 juin 2013 à 10:30 : Cobra bubbles a supprimé la page Lettre confidentielle (Potentielle violation de droits d'auteur)

Évidemment il n'y avait aucune violation des droits d'auteur, ni potentielle, ni réelle dans le très peu que je citais d'une des publications annoncées comme "lettre confidentielle" dans la wikipédie, mais il y avait une trouille servile de la part de l'administrateur vis-à-vis les gens qui ont d'abord le mauvais goût de publier une "lettre confidentielle" et qui auraient très théoriquement le mauvais goût de prétendre que ça soit une infraction de leurs droits d'auteur d'avoir cité de leurs FAQ une question avec une réponse.

Vous avez peut-être deviné après ceci, que je n'ai nulle intention que mes blogs fonctionnent comme "lettre confidentielle" pour une quelleconque fratrie, mais que j'écris pour tout le monde.

Et nulle fratrie a un quelconque droit d'essayer "d'éduquer" un écrivain qui écrit déjà pour qu'il écrive mieux dans le futur, comme s'il n'avait pas dit "j'écris, je suis écrivain", mais - ce que je n'ai pas dit "je voudrais écrire, je voudrais être écrivain, voulez-vous m'aider à le devenir?" car nul homme ni nulle fratrie ni nulle secte ou église n'a le droit de falsifier les propos d'un écrivain (ou de qui que ce soit d'autre). On a le droit de s'opposer en écrivant contre. Ça s'appelle polémique. On a le droit de condamner, si mes écrits contiennent des hérésies. Ça s'appelle magistère ecclésiale. On a le droit de dénoncer (ouvertement) si on me trouve dangéreux. Ça s'appelle alors civisme. On n'a pas le droit de se mettre ensmble dans les fratries pour me tamponner comme un "écrivain-wannabe" qui n'a pas encore trouvé son style, ses habilités, ses thèmes (que ça soit de la litérature romancière ou du débat ou du réportage, comme avec moi c'est surtout une litérature polémique sur les idées).

Autre chose sur la fratrie. Elle est autant un insulte à la fraternité que "grand architecte de l'univers" est un insulte à Dieu, Créateur de Toutes les Choses, Recteur du Pole et Qui vêtit le jour dans la belle lumière et la nuit dans la grace du sommeil. Et pourquoi ne doit-on pas appeler Dieu architecte alors? Parce qu'il ne sache pas faire de l'architecture? Loin de ça, un charpentier libre est quelqu'un qui fait très bien l'architecture et qui l'exécute aussi, non mais plutôt parce que l'architecte de la Tour de Babel vient de dégracier le mot architecte. Dans le nouveau testament il se trouve cité comme exemple de la négligence du devoir prudentiel de compter les moyens.


Fraternité - la vraie dépend de la Paternité Divine

La vraie paternité du Père est une Paternité pour qui le Fils est vraiment le Fils. Et le Fils, même en tant qu'homme n'est pas juste son fils adoptif. Je crois avoir lu que c'est le Concile locale de Francfurt qui a condamné l'hérésie de l'Adoptianisme. Dans ce genre de considérations je trouve qu'une certaine Manif aurait pu lancer le thème "les parents bio pour les enfants bio" ...

Mais le point à propos l'autre thème, celle de la Fraternité, est que, comme la vraie Fraternité est impensable sans la Paternité de Dieu, ainsi elle - et les autres "valeurs de la République" - dépend dans son vrai sens et son sens génuinement Chrétien (comme le rappelait Léon XIII à propos le ralliement, par quoi je ne veux pas prétendre que le ralliement était une excellente chose sans aucune amertume dans les suites) des vertus de la Grace, des trois vertus théologales. Mais avant de les aborder, prenons un thème qui pourrait à la fois être considéré comme "valeur de la République" et "vertu chrétienne" - et dans les deux cas à certaines circonstances, pas comme valeur ni comme vertu suprème englobant les autres:

La Tolérance

[En attendant la rédaction j'avais mis une parenthèse, la voici: (à suivre, peut-être plus tard aujourd'hui, car c'est pour aujourd'hui, lundi, que j'aurais du, selon le rêve, finir les rédactions, ou peut-être pour plus tard encore - dans ce cas là, j'espère que les lecteurs qui ne dépendent pas trop des fratries auront de la tolérance pour mon manque de ponctualité) - mais maintenant à la rédaction:]

Vous avez patienté si longtemps pour ma rédaction sur la tolérance? Comme je vous admire! Vous êtes passé à un autre article? Je vous comprends.

Une observation très banale sur la tolérance dans le sens qu'elle est devenue une valeur de la république et qu'elle devient quasi un droit opposable à certains groupes minoritaires définis par les média et parfois les législations.

Ceci n'est pas tolérance dans le sens exacte, tolérance d'un mal qu'on n'arrive pas à éloigner, soit pas du tout, soit non sans des grands inconvéniants.

Ceci est imposer aux critiques de certains groupes une tolérance unilatérale et accorder aux groupes en question un statut d'immunité vis-à-vis leurs critiques.

Précisons: pas immunité en cas d'un délit contre un non-raciste ou contre un non-homophobe ni totalement en cas d'un délit ou crime de violence contre même un raciste ou un homophobe. Mais s'ils veulent imposer une grande intolérance, par médisance, par calomnie, par méfiance, par interprétation, par procès d'intention à quelqu'un censé être contre eux, donc "raciste, antisémite, homophobe, islamophobe" ils sont parfois déjà en position de le faire.

La tolérance comme vertu chrétienne est une autre chose. Comme dit, son objet est le mal, non le bien, son objet est principalement des faits, non des personnes ou des groupes. Son objet peut être une société qui va très mal. Et, dans la mesure que la société qui multiplie les lois faites au nom de la tolérance va très mal, ces lois ont contribué à obliger des Chrétiens à pratiquer cette vertu.

Ajoutons, la tolérance n'est pas la vertu principale du Christianisme. Les vertus principales sont la foi, l'espérance et la charité.

La tolérance est une application de la charité possible en certaines circonstances, elle n'est pas la seule possible en toutes les circonstances.


La foi

La foi est une vertu surnaturelle. Les vertus sont des bonnes habitudes. Aux habitudes correspondent des actes. Un acte de foi peut être le rejet conscient d'une position hérétique ou non chrétienne, la récitation du Crédo ou - plus bref - de cet acte de foi:

Mon Dieu, je crois tout ce que vous avez revelé et que par votre sainte église vous m'enseignez à croire, car vous êtes omniscient et vous ne pouvez pas mentir. Amen.

Quand à "par votre sainte église vous m'enseignez à croire" il faut savoir que Dieu ne le fait pas en révélant des nouvelles doctrines au magistère, mais en lui accordant la force et sagesse nécessaires pour sauvegarder fidèlement le dépôt de la foi une fois déjà révélée avant la disparaison des Apôtres. Le pape - qui que ce soit - ne peut pas dire "Dieu m'a dit que Galilée de Pise avait quand même raison et que tous les catholiques sont obligés de croire pape Urbain VIII (mon prédécesseur) en erreur dans sa condemnation de 1633", ni ne peut-il obliger les catholiques à prendre les six jours de la création comme ayant été en réalité six périodes pré-historiques, ou le Déluge comme local, car ceci comme cela n'est manifestement pas la lecture traditionnelle de Josué ni de la Genèse. Et il ne peut pas obliger non plus à croire que Jésus n'exorçait pas des réelles êtres démoniaques distincts des possédés, il ne peut pas nous dire qu'à Gadara c'était "un schizophrène" qui se débarassait des personnages surajoutés par son propre cerveau, on doit croire avec la tradition que l'exorcisme en était réellement untel.

Au lieu de dire "car vous êtes omniscient et vous ne pouvez pas mentir," on peut aussi dire (je crois que c'est même plus correcte) "car vous pouvez ni vous tromper, ni mentir".

Il y a d'ailleurs une plus longue variante de l'acte de la foi. Celuici incorpore les vérités que tous et chacun, après la promulgation de l'évangile, sont obligés à connaître et à croire:

Mon Dieu, je crois très fermément, sans aucun doute ni réserve, que Vous êtes Un seul Dieu en Trois Personnes, Père, Fils et Saint-Esprit, que Vous avez fait et que vous reignez sur tout ce qu'il y a hormis Vous-même, que Votre Fils est devenu Homme, qu'Il est mort sur la Croix pour nos péchés, qu'Il reviendra juger les vivants et les morts, je crois aussi fermément que l'âme humaine est immortelle et que sans Votre sainte grâce personne ne peut être sauvé. Je crois ceci et toutes les autres vérités que Vous nous apprenez à croire par Votre sainte Église Catholique, parce que c'est Vous qui l'avez révélé et parce que Vous êtes incapable de mentir ou de Vous tromper. Ainsi Soit-Il.


L'espérance

La deuxième vertu, celle dont Péguy a loué le mystère dans un beau poëme, est aussi une vertu, aussi une habitude, et a aussi des actes qui y correspondent. Notemment celui-ci:

Mon Dieu, j'espère, avec l'aide de votre sainte grâce, de trouver pardon pour mes péchés et la vie éternelle

Bon, ça fait quelque temps, faut revérifier:

Mon Dieu, j'espère avec une ferme confiance, que vous me donnerez, par les mérites de Jésus-Christ, votre grâce en ce monde et, si j'observe vos commandements, le bonheur éternel dans l'autre, parce que vous l'avez promis et que vous êtes fidèle dans vos promesses.

Merci la wikipédie!

La charité

L'acte me paraît être:

Mon Dieu, je vous aime audessus de toute autre chose, car vous êtes infiniment bon et saint, et mon prochain comme moi-même par amour de vous.

Au lieu de cet "infiniment bon et saint" j'aurais pu dire: "infiniment bon et infiniment aimable" (selon la wikipédie).

Finalement

Je me suis acquitté d'une tâche reçue dans un rêve, mais accompli dans le réveil. Si mes rêves interessent à qui que ce soit, voici un, du matin du 5:

Ce matin il y avait un rêve dans lequel je retombais en me rendormant et dont je me souviens assez bien, pourtant.

Par miracle (je ne suis pas sûr qui l'avait fait, peut-être Hénoch ou Élie qui seront là pendant les derniers temps) quatre Sumériens avaient été résuscités des morts (en l'an 1111, et trois autres en 999, c'était une branche du rêve de constater ça, et je sais que ça ne carre pas bien avec le reste du rêve, à moins de supposer qu'ils ont été cachés pendant ce temps, et même alors ils ne pourraient pas avoir été résuscités par Hénoch et Élie qui n'étaient certainement pas revenus sur terre en 999 ou 1111), et ils aident les archéologues à comprendre les artéfactes de Mésopotamie.

Notemment un Sumérien (très drôle, vraiment comme les images de l'époque) montrait comment jouer la harpe sumérienne, au début il n'arrivait pas parce qu'elle était rouillée, ou qqc comme ça, mais miraculeusement elle fut restituée.

Ils avaient été résuscités pour dénoncer l'Antéchrist (j'avais récemment les derniers jours étudié les théories de Rob Skiba qui pense que l'Antéchrist sera Nimrod revenu) et des quatre Sumériens il avait un qui défailit et prenait le côté de l'Antéchrist.

Bon, je me suis réveillé avant d'en "savoir" davantage. [Pas tout à fait vrai: quand il s'agit de ceux réveillés de la mort en 1111 et en 999 j'imaginais qu'il s'agissait des gens ayant depuis vécu en cachette comme Arthur ou l'Empéreur Barberousse ou Ogier le Danois - mais alors j'ai déjà pu être réveillé ... comme d'hab un peu trop tôt.]

Hans-Georg Lundahl
BU Nanterre / Paris X
Fête de Sainte Élisabeth
ou Isabel, Princesse d'Aragon
et Reine de Portugal, veuve
8-VII-2013
(le 4 était pourtant son décès)

lundi 24 juin 2013

Appels et rappels

Je viens déjà de faire un appel pour l'église de Gesté et pour Frigide Barjot, sans oublier de demander pourquoi ça va mal pour la petite laiterie d'Île de France Paris Lait.*

N'oublions pas le jeune Nicolas:

Nouvelles de France
Deux mois fermes pour Nicolas
http://www.ndf.fr/nos-breves/19-06-2013/deux-mois-fermes-pour-nicolas


Hans-Georg Lundahl
BpI, Georges Pompidou
St Jean Baptiste**
24-VI-2013

PS, n'oublions pas l'église en détresse, voici "leurs" vidéos:

youtube channel : AED France
http://www.youtube.com/user/AideEgliseDetresse?feature=watch


Par "leurs" je veux biensûr dire des gens qui en organisme s'appellent AED - aide à l'église en détresse.

*Il faut sauver Paris Lait, site: http://www.ilfautsauverparislait.fr/

**Pour ceux qui aimeraient fêter à la suédoise l'année prochaine:

Recipes from Home and Abroad : Hareng à la suédoise
http://recipesfromhomeandabroad.blogspot.fr/2010/12/hareng-la-suedoise.html

vendredi 21 juin 2013

Pourquoi l'Arithmétique et la Prudence sont liées

7 artes 
 1Grammatica: Quand les aveugles essaient de guider quelqu'un qui voit, ceci malgré lui, il se fâche
 2Rhetorica: Trois tueries sans armes, trois mesures
 3Dialectica: Leçons de logique
 4Arithmetica: Pourquoi l'Arithmétique et la Prudence sont liées
 5Musica: À propos Sonata Nemetodurica - le "making of"
 6Geometria: Géométrie
 7Astronomia: Astronomie, deux lettres, sur l'épistémologie naturelle et surnaturelle
  Geo/AstroTrigonométrie dans le temps, ça donne quoi?


Si je viens de completer en trois jours trois essais avec les trois arts du trivium, maintenant au quadrivium, qui commence avec l'arithmétique. Elle concerne les nombres (αριθμοι, numeri, Anzahle, aantallen, antal ...) dont 1 n'est que le début et ensuite 2, 3, 4, 5 ... Comme j'espère que vous savez déjà, π n'est pas un nombre, c'est une rélation entre l'autre forme de quantité, entre les grandeurs, en occurrence une rélation constante entre chaque périphérie (π abrège περιφερεια dont notre périphérie) et chaque diamètre de chaque cercle (strictement planaire) parfait.* Mais les nombres - ce sont les entiers, ce sont là le contenu de l'arithmétique.

Une mesure est une chose qu'on peut avoir à moitié, un nombre ne l'est pas. Et si on décompte les pizzas? Bon, pour qu'un ait une pizza et demie, il faut que la pizza dont il a la demie soit découpée en deux moitiés de pizza. Le nombre compte les choses existantes. On coupe une pizza - et la pizza cesse d'exister en tant qu'entière pizza, commencent à exister deux moitiés de pizza. Ce sont les deux moitiés de pizza qui désormais existent. La pizza reste "unité de comptage" ce qui est presque aussi flou et géométrique que l'unité de mesure. Mais l'arithmétique se concerne avec les choses en entière. Quitte à l'abuser aussi pour les ex-choses retenues comme unités de comptage pour les morceaux qui en étaient parties.

Et pour la prudence, le concept d'intégrité est essentiel.

C'est aussi parce que les Septs Arts sont en partie au moins une légation de St Augustin (qui, ayant horreur de la superstition astrologique voulait en avoir Philosophie au lieu d'Astronomie comme Septième Art des Arts Libéraux - non à confondre avec Septième et Neuvième arts dans les Beaux-Arts, biensûr) et il avait (que ceci soit de lui ou de son inspiration plutôt indirecte) le sens de l'allégorie.

Là où Notre Seigneur parle de prudence, il énumère souvent. C'est vrai, chez les vierges sages et sottes, il s'agit de l'huile, qui n'est pas comptable mais mésurable et donc appartient plutôt à la géométrie. Mais il y a dedans 5 vierges sages et 5 vierges sottes. Chez les serviteurs, celui qui enterrait son talent (bonne raison de ne pas enterrer le mien d'écrivain!) aurait dû le doubler ... ce qui est une opération à porté de l'arithmétique. Chez le roi et chez l'architecte, il était très explicitement question de compter les ressources. Un roi vaincu en guerre ou un architecte qui laisse sa tour non finie (comme Nimrod à Babel, Notre Seigneur l'avait vu et trouvé sans les ressources pour une tour vers le ciel et il l'avait puni et ridiculisé par la confusion des langues, oui, après son Incarnation à Bethléhem il se souvenait quand même de ça et il en parlait à ses disciples et à ses audieteurs), ce sont des rois et architectes qui ont oublié de compter les ressources ... correctement.

Pensons à ces évolutionnistes selon qui un petit changement marginel là et un autre par ci peuvent s'ajouter imperceptiblement à un changement beaucoup plus radical. Mais les chromosomes, ce sont des unités, ce sont des entiers, pour que 48 chromosomes deviennent 50 (et audelà 52, 54 ...) on ne peut pas attendre une lente cumulation pendant mille générations. Il n'y a pas de chromosomes à moitié ou à quart ou à huitième, il n'y a que des chromosomes à part entière. Et un nombre changé peut déclencher le système immunitaire de la mère et faire échouer la gestation, chez les mammifères. Ceux qui comptent sur le gradualisme ont - comme le pauvre Bergson, qui en est devenu philosophe évolutionniste, oh si triste! - oublié de compter en entiers.

Ou pensons aux tyrans.

Hitler, avait-il compté que Russie, Chine et États-Unis s'uniéreront contre lui et ses alliés? Trotski et Staline avaient-ils compté sur la possibilité qu'un arriviste du parti athée, comme Gorbatchev, reste quelque part pieux envers une mère restée chrétienne? Le tyran chinois qui ordonnait le massacre de Tian An Men en 1989, avait-il compté qu'un an plus tard un Russe à Moscou allait braver un tank quasiment "vas-y connard, encore un Tian An Men si tu oses" ... et que l'homme dans le tank n'allait pas oser cette impiété? Gorbatchev lui-même avait-il compté sur l'indignation qui donna lieu à la Révolution qui chantait, entre le Sud de la Lithuanie et le Nord d'Estonie, en proteste envers les paysages pourris par tant de suie de charbon produite en vue d'augmenter des denrés ... dont la qualité totale baissait grâce à cette suie? Et son prédécesseur avait-il compté sur le fait que ses chanteurs folkloriques des pays baltiques allaient trouver d'autres soviétiques tout aussi objectionnables par le fait de pollution des paysages que l'armée états-unisienne apparaissait à cause de la guerre de Nam ... aux yeux même des gens sur lesquels il comptait pour la victoire de son allié plus que pourri, Ho Chi Minh? Et que les uns protesteurs allaient chercher inspiration chez les autres, dans la fille qui tende une fleur vers les flics sur une photo archi-connue. Car ce symbolisme là n'était pas pour rien dans la Révolution qui chantait.

Mais ce ne sont pas juste les tyrans qui peuvent se tromper dans les calculs. Leurs victimes se trompent parfois aussi.

Si le peuple suédois avait en 1527 compté qu'il fallait soutenir les pieuses femmes de Sigtuna qui s'étaient unies paisiblement autour de l'église à l'époque paroissiale, et qu'il ne suffisait pas avec cette proteste pieuse et paisible, mais qu'il allait falloir lutter un peu plus hardiment que ça pour arrêter les impiétés du nouveau tyran, il aurait encore pu être arrêté et le catholicisme suédois encore sauvé. Notre première imprimérie - autre art connexe à l'arithmétique, car les types des lettres comme les perles sur un patrenôtrier sont des entiers - notre première imprimérie avait publié (sous les Carthusiens) un livre en suédois sur l'art de prier le Saint Rosaire de la Bienheureuse Vierge Marie. Et cette-même imprimérie était confisqué par Gustave Wasa, il la livrait aux déformateurs, les frères "Petri", du patronyme suédois Pettersson ou Pedersson, mais puisqu'ils étaient clercs, alors Petri. Olaus et Laurentius, dans notre propre langue Olof et Lars. Oui, c'étaient des clercs qui parlaient très bien le latin, mais ils avaient eu leurs études à Wittenberg. Quand on ne résistait pas suffisemment leur si-dite Réforme, l'église a été perdue. Notre pauvre peuple suédois n'avait pas compté sur la cruauté possible d'un roi arriviste muni d'une théologie laïcisante. Comme l'était celle de Luther. Quand c'était déjà trop tard, quand il avait déjà trop de complices (y compris d'Allemagne du Nord, alliée de la Suède dans cette époque décatholisante comme avant pendant les époques catholiques), le sang catholique a coulé. Ceci n'est en rien un révisionnisme catholique, c'est un constat depuis notre propres historiographie, une fois qu'on se met à compter ce que c'était la Réforme.

Là, ce décomptage à mon adolescence, était une de mes inspirations pour ma conversion catholique.

Qu'il y ait des bons ou des mauvais dans chaque religion une fois qu'il y a plein de gens qui y sont depuis la naissance, c'est naturel. Les bons Musulmans qu'il y a de nos jours ne feront pas de Mahomet un martyr. Les mauvais Catholiques qu'il y a de nos jours (et dont je ne suis pas le meilleur) ne feront pas des Apôtres des sybarites, ni de Notre Seigneur. Mais c'est au début d'une religion que la qualité des hommes compte.

La religion chrétienne a commencé l'an 33 depuis la Naissance du Seigneur (certains disent que c'était l'an 29 de l'ère commune, selon le calcul de Denis le Petit et qu'il sétait trompé sur la chronologie de Bethlehem: qu'importe, tant que le texte biblique ne se trompe pas) avec des martyrs comme Étienne Proto-Martyr. La religion protestante en Suède commence 1527 (dix ans après les thèses clouées sur la porte de l'église de Wittenberg, 7 ans depuis l'excommunication de Luther et de la Suède les deux en 1520, mais lui pour hérésie, nous à l'époque juste pour schisme, l'acte d'avoir déposé illégalement l'archévêque) avec des saccages d'églises, avec une confiscation d'imprimérie, et bientôt avec des massacres et exécutions de catholiques restés loyaux envers la vérité catholique.

Chesterton disait que les instigateurs laïcs, derrière la Réforme ou si-dite telle ecclésiale étaient aussi les ennemis de la petite propriété. Regardons autour de nous en France, s'il y a des saccageurs d'églises.

NouvelArbitre : Rendez vous à Gesté pour sauver une Eglise de la folie socialiste!
http://nouvelarbitre.com/rendez-vous-a-geste-pour-sauver-une-eglise-de-la-folie-socialiste/


NouvelArbitre : De Sang Froid. Récit d’un périple à Gesté.
http://nouvelarbitre.com/de-sang-froid-recit-dun-periple-a-geste/


Regardons aussi s'il y a des saccageurs de la petite propriété, et notemment des impriméries.

Voila actu people: Frigide Barjot et son époux sommés de quitter leur logement
http://people.voila.fr/people/actu-stars/plus-de-people/frigide-barjot-et-son-epoux-sommes-de-quitter-leur-logement-people_13424018.html


"Une assignation a été délivrée à (l')encontre (des époux Tellenne) pour obtenir la résiliation des baux des logements occupés, suite à l'utilisation continue des lieux à usage commercial par la société +Jalons+ ainsi que la sous-location. Ces deux motifs constituent des manquements graves aux obligations des baux d'habitation consentis à M. et Mme Tellenne", affirme le bailleur social.


Et:

Une "centaine de procédures analogues pour +occupation anormale+ (transfert illicite de baux, occupation sans titre, occupation à titre commercial...) sont actuellement en cours", précise la RIVP.


Peut-être une idée de posséder une maison ou un camion ou roulotte pleinement au lieu de louer d'un autre?

Avoir une entreprise quelque part sou prétexte de louer l'apartement pour y vivre c'est une chose. Mais avoir le siège social là où on vit me paraît plutôt normal.

Et les bailleurs ne permettent pas ça? Répression politique ou non (Frigide Barjot est en position de le soupçonner, vu son engagement récent dans la Manif Pour Tous), c'est certes une répression grave aux activités économiques des petits acteurs.

À propos ça: vous connaissez la petite laiterie, entre autres productrice de yaourt en Île de France? Après une grêve des 50 employés ou employées (je ne sais pas si c'était juste des femmes ou aussi des hommes) elle est en liquidation. Je ne sais pas si la grêve commençait avant ou après les dettes de l'entrepreneur, mais elle les a empirées.

Faire une grêve, c'est mieux fait pour une grande entreprise, qui peut se permettre de perdre un peu et qui peut aussi se permettre d'ajuster les choses après pour finir la grêve avec un accord. Et après la liquidation, les grêvistes feront quoi? Racheteront-ils la laiterie qu'ils ou qu'elles ont aidée à ruiner ou seront-elles à la recherche de travail?

Dans les rayons j'avais trouvé le yaourt de Danone, de Leader Price, de Monoprix, de St Malo ... mais pas celui de Paris Lait - comment ça se fait?

La distribution s'était-elle mise ensemble pour boycotter Paris Lait, ou quoi? Je ne fais que demander. En tant que grand aficionado de yaourt, j'ai un interêt personnel dedans.

Retournons à Jalons et les Tellenne:

Jalons reversait au couple environ 9.000 euros par an au titre de la sous-location, selon une source proche du dossier.

La RIVP assure avoir apris en avril par la presse que Jalons était domicilié à l'adresse personnelle de Mme Barjot.


Est-ce la bureacratie française qui a obligé les Tellenne à enrégistrer Jalons comme sous-locataire au dépit du contrat, ou est-ce que ce sont les bailleurs qui ont changé de point de vue (peut-être moyennant un changement de bureacrate)? Ou a-t-on peut-être joué sur les deux côtés pour avoir une croche dans le nez des Tellenne? La loge serait du point de vue d'organisation sécrète capable de concerter une telle préparation (qui aurait biensûr pu ne jamais être sautée en acte) et elle est capable du point de vue de la morale de sauter une telle préparation pour faire du mal à des gens comme ... l'organisatrice de la Manif Pour Tous.

Une fois que l'excitation des manifestants est un peu attristée et sous sordine, vue la honte du jour de St George cette année et vue la honte de la mairie de Montpellier, on compte que les Tellenne n'auront pas suffisemment de soutien pour se bien tenir dans cette affaire ... et si en même temps on débarasse les grandes entreprises des compétiteurs "déloyaux" qui font leurs propres entreprises à maison, ça ne les gêne pas. Au cas au on tomberait sur un protégé ou ami, on pourra biensûr faire une petite exception.

Que les bénéficiaires pourront avoir à payer plus tard, ou sinon, avoir à perdre dans le pire moment. Cette franc-maçonnerie est née 1717, deux cents ans après les quatre réformations (dont celle de Wittenberg allait s'abbattre sur la Suède et dont celle d'Italie, tôt réfugié en Pologne et ensuite chassée de là aussi, n'a pas donné l'organisation de la maçonnerie, plutôt redevables à des loges de bâtisseurs et des Templiers refugiés après 1313, mais partie de leur idéologie). Voilà l'ennemi. Comptez bien les ressources avant d'entreprendre une campagne - mais aussi quelles ressources resteront si on n'en entreprend pas. Comptez pas qu'ils auront oubliés les leçons qui les ont perdu des pouvoirs dans le passé de ne pas avoir compris en bon temps.

Hans-Georg Lundahl
BpI, Georges Pompidou
Ste Démétria, sœur de Ste Viviane
comme elle sous Julien l'Apostat
et St Louis Gonzague
21-VI-2013

PS, j'allais presque oublier l'inspiration primaire de faire un article sur l'arithmétique et la prudence, mais c'est que j'ai vu un agent de la SNCF rendre un très bon service à une cliente en chaise roulante. Il la menait de la Gare, probablement du Train même, au Taxi. Je ne suis pas en position moi-même de dire aux demunis de toujours payer les tickets, mais aux autres il convient de dire que le prix de trajet est utile pour des salaires à des gens qui se rendent utiles./HGL

*Chaque cercle parfait est planaire quelque part. Assumons pour la discussion que le cercle polaire est un cercle parfait (il ne l'est peut-être pas), sa périphérie est sur les endroits de la surface de la Terre où l'on trouve "le cercle polaire" sur la carte (donc, le cercle serait parfait s'il s'agissait de l'hauteur de la mer partout, ce qui n'est pas le cas en Suède et Norvège par exemple). Par contre, son diamètre n'est pas à tracer sur la calotte, mais sur le découpé théorique si la calotte était enlevée et si restait une superficie de cercle parfaitement plat audelà du cercle polaire. Ce qui n'est heureusement pas le cas.

jeudi 20 juin 2013

Leçons de logique

7 artes 
 1Grammatica: Quand les aveugles essaient de guider quelqu'un qui voit, ceci malgré lui, il se fâche
 2Rhetorica: Trois tueries sans armes, trois mesures
 3Dialectica: Leçons de logique
 4Arithmetica: Pourquoi l'Arithmétique et la Prudence sont liées
 5Musica: À propos Sonata Nemetodurica - le "making of"
 6Geometria: Géométrie
 7Astronomia: Astronomie, deux lettres, sur l'épistémologie naturelle et surnaturelle
  Geo/AstroTrigonométrie dans le temps, ça donne quoi?


J'en donne deux ce soir, après une leçon sur la grammaire - sur le comment des changements phonétiques - et une leçon sur la rhétorique, sur les exploitations ou négligences que certains écrivains font à propos de certains tuéries.

Première leçon, à un gauchiste étudiant:

Un soir, j'étais invité à un barbecue à Nanterre, la plupart des antifas étaient civilisés, comme dit, et on me posait des questions sur le fait que je sois créationniste-jeune-terre (young earth creationist comme tous les pères de l'église) et notemment les dinosaures.

Une position que je tenais pour possible était que les T Rex étaient des OGM. Refaits par scientifiques Nodiens. Avec 30 fossiles trouvés, sans plus, et avec une autre espèce trouvée récemment en Chine qui était 100 fois moins volumineux (ça fait 4,6 fois moins en hauteur, 4,6 fois moins entre dos et l'estomac, et 4,6 fois moins entre le côté droit et le côté gauche) on se demande si par hazard T Rex était un monstre, un OGM accidentiel ou intentionnel de cette autre espèce.*

Mais là où un certain homme me ricanait c'est que je considérais la disparaison des dinosaures due à la chasse.

"T'as chassé dinosaure, toi?"

Non.

Je n'ai pas fait la Deuxième Guerre Mondiale non plus (de quel que soit le côté). Ça ne me prouve pas que la Deuxième Guerre Mondiale n'ait pas eu lieu.

Et mon manque d'expérience personnel ès chasse-de-dinosaures ne prouve pas que ça ne soit pas la fin de T Rex non plus.

On peut toutefois soupçonner que ces chasseurs là les appelaient "dragons" et non pas "dinosaures."

Ce n'est donc pas obligé de prendre une expérience personnelle de chaque chose qu'on considère comme vraie.

Autre leçon, à des prêtres** - catho-modernistes, tradi-cathos ou orthodoxes:

Avant la leçon même, quelques mots sur l'occasion.

Imaginez qu'un père se bouche soigneusement et visiblement les oreilles. Il se tourne - toujours les oreilles bouchés - à son fils et dit: "Tu vas écouter mon argument, je ne vais pas écouter le tien. Quand tu ouvre la bouche, je sais que tu essaies d'argumenter contre moi, quand tu incline la tête devant moi, je saurai que tu auras enfin cessé d'argumenter contre ton père. Et tu te prends pour qui, pour argumenter contre ton père, d'ailleurs? Alors, voici mon argument ..."

Quand on prend soin, par prière devant la Providence Divine ou par intermédiaires purement humains que quelqu'un d'autre soit affronté à l'argument qu'on veut faire, mais sans se montrer un-même, de manière d'éviter d'être confronté à la réponse, alors on donne moralement une impression pas trop loin de ce genre de père insupportable.

Ce matin le fait que tel personne avait laissé dans la douche municipale (non pas la cabine mais sur le banc quand on sort de la cabine) un livre par un père Maurice Zundel montre qu'il y a une telle intentionnalité. Non, pas Ernst Zündel le révisionniste ou négationniste, mais Maurice Zundel. Mort en 1975, me semble-t-il.

J'ai pourtant le bon goût de laisser le livre de Maurice Zundel dans la douche.

Ce soir, quand je feuillète quasiment les étagères, je trouve Louis Bouyer, Cosmos. La fruit de la prière de quelqu'un qui est deçu que je n'ai pas pris le livre de Zundel? Jugez-en après être avertis par moi du contenu!

1) Dans le chapître où il défine quasiment le mot "mythe" (exemplifié par les mythes proche-orientaux et défini comme si les autres mythologies n'avaient rien de mieux à offrir par rapport à ce qui y est pire) il qualifie "les mythes" (sans les qualifier clairement comme proche-orientaux, s'il vous plaît) comme précurseurs du gnosticisme et du manichéisme.

2) Il souligne la différence d'axiologie qui sépare le récit biblique "des mythes" (et il s'agit là encore des mythes proche-orientaux, comme si Hésiode ou Voluspá, pour erronnés qu'ils soient, avaient exactement la même axiologie pré-gnostique).

En se faisant, il donne l'impression que tout ce qui importe dans les mythes - proche-orientaux ou autres - est l'axiologie (à son point de vue celle des mythes proche-orientaux) erronnée, et que tout ce qui importe dans la Genèse est d'avoir une axiologie correcte t opposée à celle des mythes proche-orientaux.

Là, je feuillète, la malhonnêteté intellectuelle de cette démarche me donne dégoût.

Je ne sais donc pas si par rapport aux notices de nature factuelle (ou, au pire, factoïdale) partagés entre Genèse et mythes proche-orientaux et d'autres, il donne une meilleure vue des choses. Je vais peut-être vérifier après avoir vous fait parti de mon rejet de cette attitude intellectuelle.

Mais je me sens sauvé en voyant un notice sur l'unité entre scholastique et science, et sur le fait que la science n'aurait pas pu être inventée dans l'athmosphère des mythes proche-orientaux ou manichéennes. Je me jette donc vers chapître XII "De la Théologie vers la Science" en espérant de trouver quelque chose de valable. Et je ne suis pas totalement deçu.

Il dénonce, à très bon droit, des malentendus qu'on trouve à propos la scholastique. Un Romanides, qui se trouve dans le droit, ou à peu près, quand il insiste que Lavinius et Énée parlaient Grec ensemble, parce que le dernier ne parlait évidemment pas le Latin et il y avait déjà eu une émigration grecque avant Énée, il se trouve aussi totalement dans le noir quand il parle des Franks ou de la Scholastique. Les niaiseries parodiques là-dessus, qui entre autres choses opposent ou prétendent opposer les Pères de l'Églises quasi diamétralement aux Scholastiques, ces niaiseries qu'il avait avalées dans son temps d'études à Harvard (pour bien apprécier le Moyen Âge Latin il aurait dû prendre Oxford ou peut-être Louvain), il les trouverait corrigées dans la toute première partie de ce chapître appelée Naissance de la scholastique.

Aussi le prochain mégaparagraphe est presque totalement bon, à savoir Albert, Thomas et Bonaventure.

Presque, car je vous cite un paragraphe dans lequel il rechute dans une façon de voir les connexions historiques que le bon académicien qu'était C. S. Lewis aurait qualifié (avec méfiance mérité) d'historicisme - un mot par lequel il entend l'illusion néfaste de saisir le sens profond de l'histoire. C'est le dernier:

Le néo-rationnalisme, au contraire, de la scholastique post-occamienne, bien plus subtil, au point de parvenir à passer (non sans en rire sous cape) comme son contraire et de se confondre à plaisir avec les formes les plus pieuses d'un néo-augustinisme cache-pot, minerait jusqu'en ses moelles tout l'avenir chrétien de la scholastique... jusques et y compris peut-être ses renaissances les plus "thomistes" d'intention ou de désir, aux XIXe et XXe siècles tout comme aux XVIe et XVIIe.


Taxer non un acteur et une œuvre, mais une mouvance tout entière comme insincère et "riant sous cape" quand en rien elle n'essaie de se montrer telle est bien entendu déjà s'attribuer omniscience divine ou de l'attribuer à sa source. Laquelle? Bon: il cite dans la note ne bas de page A New History of Philosophy, loc. cit. et il s'agit du dernier volume Recent Philosophy : From Hegel to the Present New York, 1966, le chapître sur le néo-thomisme.

Et l'écrivain qui se prononçait ex officio sur le néo-thomisme des temps très récents avait quelle autorité sur celui de St Robert Bellarmin? Peut-être aucune, j'en sais rien.

Mais encore dans une autre phrase Bouyer se prétend omniscient ou croit que le soit l'auteur de ce chapître publié à New York (et non pas à Oxford) en 1966 (et non pas avant le décès de C. S. Lewis en 1963, lui aurait pu critiquer cette œuvre comme il fallait).

Il prétend savoir (par ses propres études sur la chose ou celle de cet auteur publié en Nouveau York qui se basait peut-être encore sur un autre auteur moderne qui était peut-être lui-même un négationniste quand aux 24 thèses thomistes - dont je trouve peut-être 2 moins sûres que les autres), il prétend savoir un négatif universel, à savoir que jamais plus dans le futur la scholastique sera pleinement chrétienne (à supposer comme il fait qu'elle ne l'était déjà pas chez St Robert ou chez Maritain), mais aussi à quel moment précis elle avait cessé d'avoir cette potentialité, comme une branche coupé cesse d'avoir la potentialité d'être enté ou planté dès qu'elle est brûlée. Sucez ces quelques mots:

Le néo-rationnalisme ... de la scholastique post-occamienne ... minerait jusqu'en ses moelles tout l'avenir chrétien de la scholastique


Ohé, un moment!

Un scholastique (même de nos jours comme de ceux de St Robert Bellarmin) n'est pas obligé d'être informé sur ce néo-rationnalisme de la scholastique post-occamienne, et s'il l'est quand même, il n'est pas obligé non plus à se plier en quatre devant les rigolades sous cape (à supposer qu'il y en avait vraiment tellement).

Si le ridicule tue quelqu'un, ce n'est pas le théologien, philosophe, scientifique sérieux, mais le mondain et encore un mondain qui respecte trop, trop, vraiment trop (jusqu'au suicide intellectuel) celui qui le ridiculise. Et si on rappelle comment St Thomas était "mondain" le diner qu'il était invité chez St Louis IX, (le décrire comme "mondain" dans ce contexte me fait rire sous cape), je ne crois pas que ses émules (même juste émules intellectuels comme moi ou - en moindre partie - C.S. Lewis, sans l'être aussi dans sa vie monastique) se sentiront obligés de sentir le "futur chrétien" (St Thomas rappelait que le futur contingent n'est pas accessible à la science humaine), et encore non seulement le futur en général mais même "tout futur chrétien" de leur démarche scholastique comme "miné jusqu'en ses moelles". C. S. Lewis qui détestait l'historicisme aurait en plus déploré qu'ici l'auteur se livre à imager un ensemble de personnes ou des efforts personnels comme un organisme avec une moelle.

Pour respirer un peu d'air fraîche, je vous renvoie à lire ce que ce dernier disait à l'occasion d'être nommé Professeur à Cambridge, Magdalene College (avec -e), ès "Lettres anglaises de Moyen Âge et de la Renaissance, en excluant le drame." Son allocution nous rappelle que si les auteurs et leurs œuvres sont bien réelles, les périodes dans lesquels on les divise ne le sont généralement pas. Elles ne sont que des découpages utiles.***

Une des beautés de l'internet est que je peux poser un commentaire, et des semaines ou un mois plus tard avoir une réponse. Le tac-à-tac de la conversation n'a pas la chance de détruire l'échange intellectuel des arguments. Mais ceci rappelle que la même chose est possible aussi quand il s'agit des arguments d'il y a 4 siècles et demi ou d'il y a 7 siècles - je viens de nommer (en les désignants par leurs époques) St Robert Bellarmin et Sts Albert, Thomas et Bonaventure.

Pour ceux qui ont appris le latin, je vous propose de l'air vraiment fraîche: les condemnations de l'évêque de cette belle ville, Étienne II Tempier - un peu entre St Thomas d'Aquin et Bx Duns Scot et en plus assez Carrément Anti-Ockham, là où il le faut (il condamnait le déni de la loi naturelle). Je viens de transferer l'appendix du livre par David Piché (juste l'appendix, avec les thèses condamnées énumérées selon les matières en latin, sans son propre effort, la traduction française - à laquelle j'apporte très occasionnellement une correction), sur mon blog latinophone. Voici le lien abrégé:

http://petitlien.com/tempier

Et de cette page on a le lien vers les autres, vers les erreurs condamnées sur Dieu, sur les anges, sur l'âme, corps, ensemble de l'homme et ainsi de suite. Je vous invite à une bien meilleure lecture que Louis Bouyer! Tant pis pour ceux qui n'ont pas appris le latin (ou dont la latinité est trop non-médiévale pour bien goûter Étienne Tempier).

Résumé des deux leçons:

1) Ne pas isoler la personne de votre adversaire dans sa propre expérience unique. Il a aussi le droit d'utiliser des sources, y compris parfois les mêmes et y compris parfois des autres que vous-même. Ou de réflêchir. Après, libre à critiquer l'usage qu'il fait de ces droits, mais on ne les doit pas lui denier.

2) Ne sombrez pas dans l'historicisme! À moins qu'il soit cautionné par l'Apocalypse ou par St Augustin ou par Notre Dame à Fatima. Un historicisme, une hypostasiation incessante des ensembles ou raccourcis du récit historique, ça fait mal à la pensé - même chez quelqu'un qui la maîtrise autrement bien! Tolkien° recommendait que le mot "le Gouvernement" soit considéré comme hérésie (mais pas le mot "le gouvernement" dans le sens "l'action ou l'art de gouverner"), et qu'on soit obligé de nommer les personnes dont on parle, comme personnes.

Juste question de tenir les pensées claires et nettes et libres de confusions dûes à un mauvais choix de mots doublé de fatigue intellectuel.

Hans-Georg Lundahl
BpI, Georges Pompidou
St Silvère, Pape
20-VI-2013

*Le rapport des tailles entre les deux variétés détruit l'argument courant contre les géants et leur possibilité. Les trouvailles de cette autre espèce ont été faites en Chine.

**J'imagine ou j'espère ne pas avoir donné aux cabbalistes le pouvoir de me jeter des sorts. J'ai quand même craché trois fois en abjurant le diable après de voir la vitrine d'une librairie de la loge!

*** De descriptione temporum, je n'ai plus en tête quelle collection d'essais, si ce n'était pas deux, dont Selected Literary Essays.

°Quelque part en Letters.

mercredi 19 juin 2013

Trois tueries sans armes, trois mesures

7 artes 
 1Grammatica: Quand les aveugles essaient de guider quelqu'un qui voit, ceci malgré lui, il se fâche
 2Rhetorica: Trois tueries sans armes, trois mesures
 3Dialectica: Leçons de logique
 4Arithmetica: Pourquoi l'Arithmétique et la Prudence sont liées
 5Musica: À propos Sonata Nemetodurica - le "making of"
 6Geometria: Géométrie
 7Astronomia: Astronomie, deux lettres, sur l'épistémologie naturelle et surnaturelle
  Geo/AstroTrigonométrie dans le temps, ça donne quoi?


Alain Sanders - PRÉSENT d'aujourd'hui article "Deux poings, deux mesures" - rappelle les faits sur Clément Méric (très médiatisé) qui a été tué par un homme nationnaliste. Ensuite il raconte une autre tuérie faite par quasi accident, celle d'un étudiant de 22 (pas médiatisé de tout) qui a été tué par un homme prêt à baffer pour le refus d'une cigarette (on devine que sa nationalité n'est pas gallo-romaine et gentilhomme, mais Alain Sanders n'en précise rien).

Ça donne deux mesures: une pour l'étudiant de gauche tué par un droitiste qui defendait ses potes contre une harcellerie, médiatisé par les grands média et par la gauche (laissons-leur avoir leur manif en son mémoire, s'ils le font pasiblement, ne provoquons pas, ils ont le droit de pleurer leurs potes et un droitiste ne doit pas être moins généreux envers leur piétés que le socialiste d'Espagne qui, ayant entendu le décès du Caudillo, refusait de "boire pour la mort d'un Espagnol"), l'autre pour l'étudiant apolitique tué par un probable immigré qui "defendait" son "droit" d'exiger de tous de se vouloir montrer son pote, marginellement médiatisé par la droite, en réponse à cette médiatisation.

Il y a eu une autre.

Les anarchistes ont médiatisé, les droitistes ne l'ont pas fait. Pourtant, les tueurs étaient probablement immigrés aussi. Comme dans l'affaire que la gauche d'aujourd'hui ne médiatise pas, comme dans l'affaire que Alain Sanders médiatise. Ils étaient aussi gardiens de sécurité d'une boutique. La victime avait essayé de voler une canette de bière. Deux gardiens de boutique - j'imagine que ça pourrait bien avoir été immigrés tous les deux, mais éventuellement l'un aurait aussi pu être français, désiruex de montrer à son pote qu'il n'était pas faible avec les "buveurs". Quelle que soit la constellation nationale des deux gardiens, cette tuérie là était plus barbare que les deux récents. Il ne s'agit pas juste d'un coup de poing trop fort sur mâchoire ou ayant entrainé une chute vers un poteau. Il s'agit de fractures des (refben) et d'un matracage très poussé dans le but de "maîtriser" le "dangéreux" (voleur d'une petite canette de bière). Je retiens soit des aveux devant le juge, soit des témoignages par les gens qui voyaient, qu'il étaient très insultant envers le petit-délinquant aussi. Gallo-romains et gentilhommes? Si par famille, alors très peu par éducation.

J'ai connu cette troisième affaire uniquement à travers une affiche collée (comme aujourd'hui les appels à leur manif pour dimanche), et collée par et pour quelque association anarchiste. Probablement ils ont laissé tomber parce que la médiatisation de cette affaire là aurait pu leur coûter l'amitié avec des gardiens de sécurité.

À propos ceux-ci : un gardien de sécurité avait bel et bien vu les débuts de l'affaire Clément Méric, celui qui dans la boutique avait éloigné le mort et ses potes. Il avait aussi entendu la menace des antifa de rester devant la boutique et de "faire votre fête" à trois jeunes nationalistes. Il n'avait pas appelé la police, ou s'il avait appelé la police celle-ci n'était pas venue. Donc, les trois ont appelé Esteban Morillo et sa copine. Pourquoi? Pourquoi ne pas avoir appelé la police pour finir avec une mance de rixe?

Je vois deux possibilités.

L'une est que ce gardien de sécurité ne se sentait vraiment responsable pour la sécurité du clientèle "de droite" une fois qu'ils sortent de la boutique.

L'autre est que Clément Méric était déjà connu, et qu'on voulait lui épargner davantage de soucis avec la justice. Et avec d'autres joueurs du jeu social "pour" les petit-délinquants. Ou peut-être pas pour, mais autour de.

J'ai vu des tags par un auto-dénommé KREVET. Ne pas taggant moi-même (je ne suis pas contre le fait de laisser des messages, renvoyer à l'internet ou commenter, mais je ne taggue pas mon nom), j'ai une étude pour les tags. Certains semblent avoir été plantés pour passer comme faits de moi. Ceux avec "HG", par exemple. Certains d'exu semblent avoir eu un ajout qui visait de me faire passer un message, par exemple "HG learn". Mais un jour j'ai vu - bien autre part et une autre année - beaucoup qui ne me visaient certainement pas, par un dénommé KREVET. Et plus qu'une fois la presse de droite a qualifié Clément Méric comme "à peu près aussi musclé qu'une crevette". Or le tag KREVET n'est qu'autre chose que le phonétique pour "crevette".

Je me suis dit qu'un homme qui fait un tag comme KREVET doit être non seulement petit, mais aussi assez souvent dans le passé nargué pour ce fait, par exemple par des juges ou par des forces d'ordre.

Maintenant j'aimerais qu'on discute avec la droite s'ils connaissent Clément Méric le "à peu près aussi musclé qu'une crevette" aussi comme le taggueur KREVET, oui ou non, et dans le cas affirmatif, quels sont les liens entre les gens ayant vu celui-ci en tribunal et les droitistes de journaux comme Rivarol et Présent.

Car, si je me sens de droite, je ne me sens pas tout aussi proche des forces d'ordre que ça semble alors être leur cas.

Ces journalistes de droite ne semblent pas vouloir discuter si certains insultes faits au cours des prises en charge ou tribunaux ont pu pousser un homme à se vouloir revancher sur ce qu'il considère "facho". Quand on dit d'un policier, d'un juge, d'un gardien de prison, d'un gardien de sécurité "il est facho" on ne prétend pas toujours qu'il sympathise avec Mussolini ou avec la Caudillo. Et normalement il a, au moins devant le grand public, une horreur prononcée pour Hitler (quand il s'agit de sa carrière politique après le putsch manqué, ce n'est pas totalement dépourvu de raison*).

Il me semble que la droite française est un peu plus proche des préfectures que c'est vraiment utile pour une mouvance qui se reclame de la résistance et qui - dans certains contextes - parle de la kommandantur. Il me semble aussi que la gauche - avec sa rhétorique de liberté tellement mésappliqué que de justifier l'avortement ou le pseudo-mariage gay - est un peu trop proche des psychiatres, mais ça pour d'autres raisons, qui n'ont rien à faire avec ces trois tuéries.

Mais si la droite est proche des préfectures, ça explique leur mesure différente quand à la tuérie du voleur de bière.

Hans-Georg Lundahl
BpI, Georges Pompidou
St Gervais et Protais*
19-VI-2013

*Le martyrologue dit: à Milan, [mémoire des] saints Gervais et Protais, frères, dont le premier sur l'ordre du juge Astais fut si longtemps frappé par des [fouettes] plombées jusqu'à ce qu'il expire son esprit; mais le deuxième frappé de bâtons et décapité. Leurs corps, par révélation du Seigneur, furent répérés aspergés de sangue et ainsi incorruptes que s'ils étaient tués le même jour; dans leur translation un aveugle, touchant la bierre, reçut la lumière, et beaucoups, vexés par les démons, furent libérés.

Mediolani sanctorum Martyrum Gervasii et Protasii fratrum, ex quibus priorem tamdiu jussit Astasius Judex plumbatis caedi, quousque ille spiritum exhalaret; posteriorem vero, fustibus caesum, capite truncari. Horum corpora, Domino revelante, beatus Ambrosius sanguine conspersa et ita incorrupta reperit, ac si eo die ipsi fuissent interempti; in quorum translatione caecus, feretri tactu, lumen recepit, et plurimi, vexati a daemonibus, liberati sunt.

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Alain Sanders, journaliste à PRÉSENT.

lundi 17 juin 2013

Quand les aveugles essaient de guider quelqu'un qui voit, ceci malgré lui, il se fâche

7 artes 
 1Grammatica: Quand les aveugles essaient de guider quelqu'un qui voit, ceci malgré lui, il se fâche
 2Rhetorica: Trois tueries sans armes, trois mesures
 3Dialectica: Leçons de logique
 4Arithmetica: Pourquoi l'Arithmétique et la Prudence sont liées
 5Musica: À propos Sonata Nemetodurica - le "making of"
 6Geometria: Géométrie
 7Astronomia: Astronomie, deux lettres, sur l'épistémologie naturelle et surnaturelle
  Geo/AstroTrigonométrie dans le temps, ça donne quoi?


Il m'est arrivé deux fois aujourd'hui de trouver un argument que tel ou tel prêtre pourrait utiliser contre moi et mes activités, s'il s'obstine a me juger sans avoir une quelleconque intention d'écouter mes arguments ou de tenir dûment compte de mes arguments en jugeant la question.

Ce matin, si un prêtre est évolutionniste (comme le sont pour leur malheur la plupart de la hiérarchie de Vingt-Trois à Paris, si je ne devais plutôt dire pseudo-hiérarchie) ce matin je trouvais un argument en faveur de l'évolution tiré par la parallèle de la si-dite évolution phonétique. C'était le livre Phonétique historique du Mycénien et du Grec Ancien publié par Michel Lejeune, avec le concours de Centre Nationale de Récherche Scientifique, et c'était le paragraphe 13, sur la nature prétendument inconsciente, lente et graduelle, insensible et involontaire des changements phonétiques.

L'histoire de l'articulation de la lettre R en certaines langues (en dehors du Grec, pour prendre des exemples plus connus que les siens) - trémulante ou fricative de la pointe de la langue vers la limite entre la gencive et le palais dur ou autrement trémulante ou fricative de la gorge contre le dos de la langue - ne permettent ni gradualité, ni inconscience pour le remplacement d'un R avec un autre. La gradualité n'est pas possible en phonétique à des échelles infiniment petites, vue qu'il y a des points plus idéaux que les autres (pas toujours tous utilisés) pour découper le continuum de l'espace créé par bouche ouverte avec la langue et les lèvres variables - et ceci concerne les voyelles, les sons les plus variables avec de nuances physiquement infinies quand même possibles.

Entre [p] français et [p' ou ph] nord-allemand et encore le [b] français ou nord-allemand il y a les possibilités de tenuis, d'aspirata, de media (=tenuis voisée), et peu de langues y ajoutent l'articulation un peu difficile et forcée qu'on appelle media aspirata. Il n'y a pas de possibilité physique qu'une media prenne dix intermediaires avant de se changer en tenuis, ni l'inverse. Entre un -s finale et l'absense de consonne finale, il y a le pas directe ou le -h finale (arroz con pescado se prononce en des régions comme arrós con pescado mais en certaines comme arroh con pehcao - avec des -h audibles) ou encore l'intermédiaire par -z, comme dans le vieux germanique reconstruit, qui donne -s dans le gothique (dont on ne sait pas s'il a été un -z ou non), un -r (d'abord distinct du r initial, probablement comme "ere" de "erre") dans le nordique et une absense dans le westique.

Ce qui est possible, ce qui fait qu'une "loi phonétique" prenne des générations avant de se voir stabilisée, ce qui facilite les exceptions selon cette vieille école dues à l'analogie intervenue après, ce n'est pas la gradualité, mais le choix conscient sur une matière jugé pas très grave. Comme ceux qui ont commencé récemment de prononcer "brun" comme "brin" ou "Melun" comme "Melin". Ou les â comme a (confondant la pâte avec la patte) - ça n'affecte pas beaucoup de mots, on continue de se comprendre. Comme pour les R en suédois, comme pour les [θ] ou [s] ou [h] en "arroz" en Castillan. Et après des siècles, les changements s'ayant ajoutés l'un à l'autre, ça peut avoir grosso modo conservé ou ne pas avoir conservé beaucoup de tout la structure grammaticale du début. Ça peut ne concerner la prononciation physique des lettres identiques comme pour la Καθαρευουσα ou ça peut être devenue une autre langue comme pour le français par rapport au latin. Chaque choix étant conscient, leur somme ne l'est pas, car imprévisible, car pour la plupart des gens irrétraçable, et dans les éventuelles restructurations on retrouve des choix conscients aussi. Quand "solem" et "solum" se prononcent trop semblables, l'un est remplacé par "soliculum", ce qui donne "soleil". Tel est la doctrine très claire de linguistes qui ne partagent nullement mes convictions créationnistes, qu'on sache: de Jean Aitchison, de Labov et d'autres. Un décalage de standard entre deux générations est tout à fait possible, tout à fait conscient, et tout à fait accepté comme la même langue tant que la différence n'est pas trop grand.

L'autre fois aujourd'hui est quand je trouve un article sur l'impénitence. C'est vrai que je n'ai pas pour l'instant le goût de me confesser, mais c'est que dans le passé il y a eu des doubles entendres dans le confessionel, chez la FSSPX à St Nicolas, comme quand le curé me dit "tu dois faire une résolution, je ne dis pas laquelle" ou quand des prêtres qui prient pour moi à l'évidence prient pour des solutions qui conviennent:

  • à un alcoolique qui doit se convertir
  • à un moine qui doit retrouver la chasteté parfaite
  • à un homme dont les solutions pratiques, la débrouille habituelle quottidienne sont trop dangéreuses ou péchéresses et doivent être corrigés
  • à un homme qui ne doit pas se marier (quelle que soit leur prétexte pour le "savoir" avant de prier ou d'agir même pour que chaque fille qui m'interesse se sépare de moi:

    • que je sois aliéné
    • que je sois homosexuel et que les tels soient incapables de l'intention réquise pour le mariage
    • que je sois consacré
    • ou encore que je sois un criminel qui doive être puni par un célibat imposé.)


À part ça, ils prient souvent pour des bonnes choses. Comment je sais que ce qui m'arrive est la fruit de leur prière? Facile: ils sont des prêtres, ils manient la sainte hostie, ils peuvent ainsi quasiment prendre le bon Dieu en hôtage contre mes propres prières et même les bloquer d'être prononcées, en priant pour que je sois trop fatigué. Y a-t-il des actes de moi-même et des autres personnes humaines qui y contribuent? Certes oui. Mais de ma part il n'y a pas la volonté en avance de ne pas prier le rosaire, il y a le fait de le différer et d'ensuite me contenter de trois Avé avant de dormir. Si j'y arrive même. De la part des autres, il y a la possibilité de prier pour l'hospitalité et contre inhospitalité.

Je sais ce que je pourrais vivre comme vie chrétienne pas trop difficile, bien en règle avec le catéchisme, sans des lourdes pénitences ou incapacités imposées par une estimation de moi dans laquelle je n'ai pas eu quoi leur dire, une estimation où ils font mon compte pour moi derrière mon dos et probablement en utilisant des sources superstitieux ou autrement illicites, comme les estimations des psychiatres freudiens. Ou les observations faites de moi par des gens qui n'osent pas trop s'approcher quand le fatigue me donne des incohérences. Ou la volonté de flatter des hommes (proches de moi ou non) dont les soucis inutiles pour moi produisent des soucis réels dans ma vie. Parce que ceux-ci ont un mode de vie plus bourgeois que le mien, comme si vie bourgeoise était critère plutôt qu'une facilité entre autres à la vertu. Ou encore parce qu'ils prennent le mot des gens dont ils savent à propos leur propres amis qu'ils sont menteurs.

Mais s'ils avaient des réels soucis à propos de mon âme, à propos des positions, ils feraient mieux de me les dire, de ma laisser l'occasion à me défendre, et ceci avant la confession , pour que je ne mente pas contre moi-même, ni ne me fâche pas contre le prêtre, pendant la confession. Il y a des accusations ou reproches qu'ils se font dans les cœurs - à en juger selon les effets de leur prières - qui seraient vite fait à refuter devant des prêtres ayant la bonne volonté et le courage moral de me dire leurs soucis au lieu de faire une perfidie que - malheur pour un autrement bon évêque - Mgr Williamson semble avoir récommendé "de ne pas parler avec les fous mais de les aimer et de prier pour eux", ce qui devient perfide dès qu'on a l'affaire avec quelqu'un qui n'est pas plus fou que ça qu'il est encore capable de se rendre compte que ce double jeu est probablement le leur. Mais si St Nicolas soutient les Templiers malgré le Concile de Vienne en Savoye de 1313, alors, ils manquent peut-être la charité parce qu'ils manquent la foi.*

Hans-Georg Lundahl
BpI, Georges Pompidou
Les Deux-Cents Soixante-Deux
Martyrs de Rome sous Dioclétien
17-VI-2013

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Mise à jour du lendemain:

Pour ne pas gaspiller mes copies du §13, je vous les donne avec mes commentaires.

Les changements phonétiques sont inconscients. Ils sont en général progressif et ne se réalisent qu'à travers une série de générations.


Ils ne sont pas inconscients. Changer un "r" romain en un "r" parisien (comme c'est arrivé à Malmö il y a quelques siècles, mais non pas à Stockholm) est un changement totalement conscient. Totalement voulu - sauf pour celui qui le fait par incapacité de prononcer la variante qui était normale, mais là il en est aussi conscient presque que d'un bégayement.

Le qualifier d'inconscient est tout aussi idiot que de qualifier d'inconscient la décision d'une fille de changer les longues jupes pour des jeans - ou l'inverse.

Ce qu'il y a des générations est vrai: comme c'est un choix, comme le nombre de choix à chaque époque est fortement limité (pour que la grammaire reste unie, quoique pas totalement unique), et comme un choix peut finir par être résolu dans l'un sens ou dans l'autre, il y a des générations, à la vue des sociolinguistes au moins trois, entre la vieille règle et la nouvelle - que ça porte sur la phonétique ou un autre aspect de la grammaire. Génération A accueille le changement comme une déviance, mais comme une déviance tolérée. Génération B (rappelons que génération A dans ce schéma peut s'extendre sur plus qu'une génération physique, comme aussi B et C) se trouve devant un choix libre ou plutôt assez souvent conditionné par certains indicateurs plus ou moins identitaires, liés au statut (celui dans la société en large ou celui dans une sous-culture) et ainsi de suite. Génération C est celle dans laquelle soit la nouvelle règle, soit la vieille, est apperçue comme aberrante (que ce soit comme "archaïque" ou juste comme étrange ou encore - quand ça devient ex postériori identifié avec une autre identité - étrangère, même quand elle ne l'est pas au début). Après la ou les générations C, la vieille règle ne sera pas transmise aux nouveaux parleurs dans leurs berceaux, même à tître d'option exceptionnelle - sauf quand c'est au contraire la nouvelle règle proposée qui a perdu.

Chacun d'eux suppose qu'en une région déterminée, durant une période assez longue, il existe, chez tous ceux qui parlent, une tendance à altérer inseinsiblement ...


Ben, non, assez souvent sensiblement au contraire.

... toujours dans le même sens ...


Ben non, des revers et des réactions sont fortement à prévoir. Et ce n'est même pas sûr que la nouvelle règle emporte.

... l'articulation d'un phonème donné.


Ça si, puisque c'est uniquement dans la phonétique qu'on pose cette inconscience quasi miraculeuse de ce qu'on fait avec sa propre langue.

Ces altérations partielles s'ajoutent les unes aux autres ...


Ce sont plutôt les applications successivement plus larges d'une nouvelle règle qui s'ajoutent les unes aux autres. Comme quand la nasalisation des voyelles commence avec un "a" devant une nasale, puisque là précisément il est impossible de totalement éviter un petit moment quand le "a" se nasalise avant de se dissoudre en "n". Plus tard, d'un côté on passe des voyelles nasalisées à la fin aux voyelles complètement nasalisées (dans les langues que la nasalisation emporte), et des "a" nasalisés devant "n" ou "m" à toute voyelle nasalisée dans cette position.

... et au bout d'un nombre suffisant de générations, le changement se trouve acquis;


Vrai, mais non pas grâce à la gradualité du changement de par exemple un "a" nasalisé à 10%, puis à 20%, puis à 30% et ainsi de suite, mais par les choix en plus et plus de parlers, en plus de plus de mots et en plus de plus voyelles en outre le "a", de nasaliser une voyelle à la fin, même si ce n'est pas nécessaire comme pour le "a" ou de la nasaliser complètement au lieu de juste à la fin et ainsi de suite. Et pour chaque changement qui emporte il faut que le premier locuteur qui l'ose** soit apperçu comme chic et branché plutôt que comme choisissant de porter un chapeau en feuille d'aluminium.

... c'est alors seulement qu'il est assez net pour que l'écriture, le cas échéant, l'enregistre.


Merci pour "le cas échéant"! Dans la plupart des cas, l'écriture, une fois traditionnelle et utilisée pour la plupart à une seule langue, n'enregistre pas un changement, sauf pour les disparaisons ou les confusions des phonèmes. En anglais il y a des "e" ou des "en" devenus muets qui ne se notent plus depuis quelque fois entre Chaucer et Johnson, parce que la voyelle tonique qui précède est courte et les "e" finals résiduels ont commencé à servir de noter la longueur de la voyelle qui précède. Et dans le latin de Frédégaire de Tours pas mal de "b" et "v" entre voyelles (dans celui de Jordain aussi aux débuts des mots, articulation espagnole oblige), pas mal de "um" et "o" finales ont cessé d'être strictement appliqués là où le voulait la grammaire latine. Mais quand un "r" est remplacé par un autre "r", la lettre "r" demeure. Quand un "d" entre voyelles devient "dh", c'est souvent qu'on garde le "d".

Les exceptions sont dues aux comparaisons entre plusieurs langues ou dialectes qui se partagent avec quelque approximité l'alphabet comme signe phonétique. Si le suédois d'une certaine époque notait les "dh" comme tels, c'est que leur origine n'était pas un "d" mais un "th" intervocalique - et que la comparaison avec l'allemand de nos aristocrates de cette époque là fait qu'on veut distinguer les "dh" des "th", cette langue manquant les deux. Après, quand tous les "th" deviennent "t" ou "d" (par influence allemande, sans doute) et quand tous les "dh" sont amuis ou "d", alors juste on décide (notre dernière réforme orthographique utile, les suivants n'étant que du baratin de mauvais philologues doublés de mauvais pédagogues) de changer les "th" en "t" ("thola" devient "tåla") ou en "d" ("thet" devient "det"), et les "dh" en "d" et les "gh" en "g" (même si la prononciation de certains dialectes n'était pas allée vers un "g" dur audible, mais vers un yod ou un amuisement, comme "-igh" devient "-ig" en écriture, tandis que la prononciation de la capitale est "-i").

Après le déjà cité l'auteur discute deux cas, les "s" entre voyelles (les vieilles "s" simples étant disparus, ça dit que les sigma qu'on y trouve ont une origine par "analogie restitutrice" ou par aboutissement d'autres sons qui au début n'étaient pas des s) et le réflexe de "kw" en Grec devant divers voyelles. Dans les deux cas il apporte que les données communément admises, que je n'ai pas l'intention de contester, sauf pour le conceptuel, la sémantique:

Lui il prétend, grosso modo, que d'abord les "s" s'amenuisent entre voyelles, et ensuite dans les formes comme λυσω futur de λυω il est restitué par analogie avec des formes comme κλεψω. Il est plus probable - depuis les donnés de la sociolinguistique - que d'abord on commence à affaiblir les "s" entre voyelles et ceci ne se fait pas dans la forme de futur, et dans le passage d'un contexte à un autre, d'un mot à un autre, les formes du futur restent avec des "s" intactes. Disons que le futur "lyso" devenait un jour dans la bouche d'un homme trop branché sur le "s" > "h" "lyho", alors le fait que "lyso" est parallèle de "klepso" empêche les autres de trouver "lyho" normal, tandis que *"genehos" pour *"genesos" (en train de devenir ionien "geneos" et attique "genous"), il n'y avait pas la même entrave et ça passe. L'analogie est dans les deux cas une "force" consciente, mais dans ma vue, celle des sociolinguistes également, elle l'est de manière préservante, et de manière d'illustrer que le changement phonétique aussi est une "force" consciente et sociale.

Après, la fin de la discussion sur "kw" ça devient très intéressant, contre sa propre thèse et pour la nouvelle:

de plus, les mots enclitiques (éolien τε, de *kwe; thess. κις de *kwis; ionien κοτε, etc., de *kwo-), en tant que mots accessoires (non autonomes phonétiquement dans la phrase), ont des traitements qui échappent à la règle commune.


Il y a des fois que des mots accessoires - phonétiquement non autonomes, c'est à dire sans accent propre à eux - ont un traitement qui correspond aux syllabes non-accentuées plutôt qu'aux syllabes accentuées. Toutefois, le remplacement de *kw (reconstruits ou retrouvés en mycénien ou chypriote à l'état de qoppa) par des tau, pi ou kappa ne semble pas être lié à l'accent. Donc, l'explication ne passe pas très bien.

C'est plutôt en tant que mots usuels que ces mots là peuvent se trouver au début ou résiduellement à la fin d'une série de changements. Si en éolien *kwe devient τε ça peut être un début non continué d'une série où q > t devant e dans un mot après l'autre, la même série que dans les autres dialectes, sauf qu'en éolien ça s'arrête avec τε. Si en thessalien on trouve κις, c'est peut-être que là le q s'est tenu très longtemps, dans ce mot, parce qu'usuel, pour être remplacé en dernier moment avec k, quand on cessait de prononcer kw dans les autres mots. Et même chose pour ionien κοτε, etc.

Ensuite vient un aveu très important de la part de Michel Lejeune, un aveu qui préfigure en quelque manière la sociolinguistique, mais que les non-linguiistes n'auront pas lu, puisqu'ils se sont perdus dans la discussion de sigma intervocalique et des réflexes des vieilles labiovélaires:

À dire vrai, il s'en fauyt qu'on ait pu jusqu'ici rendre compte de toutes les exceptions aux lois phonétiques établies; en marge de certaines lois subsiste un résidu inexpliqué, d'ailleurs peu considérable.


Les données de la sociolinguistique expliquent très bien ce résidu et le fait qu'il ne soit pas considérable: il s'agit des changements restés en un ou quelques mots et ensuite arrêtés, ou encore des mots trop usuels pour les subir.

Dans deux ou trois cas, l'embarras est plus grand: la loi même ne se laisse pas formuler avec précision; ainsi pour les traitements d'un ancien *y- initial devant voyelle, on n'a pu établir encore avec certitude le principe de répartition entre h- (esprit rude) et ζ- (§§ 167-169).


Mais merci pour la grande honnêteté! Et ainsi finit le §13, assez peu utile avec son dogmatisme sur un modèle de changements phonétiques, et celui-là un modèle périmé, au propos du livre, qui § par § les constats de changements phonétiques que de fait (en toute indépendence de cette explication erronnée du §13) on a pu avec plus ou moins de certitude établir.

Pour vrai dire, ce paradigme périmé en linguistique se trouve une survie, non seulement dans l'évolutionnisme (l'homme et le cheval serait chacun l'aboutissment jusqu'ici d'une série de mutations involontaires et inconscients depuis des prétendus ancêtres unicellulaires, comme le Grec et le Latin le seraient depuis le *proto-inodo-européen et le Français depuis le Latin - tandis qu'en réalité les changements, au moins après Babel ont été conscients et intentionnels***) mais aussi dans la psychologie qui se dit que bon nombre des changements importants sont quand même inconscients - quand là aussi, l'exemple qui pourrait servir, se trouve être un faux exemple. Une bêtise d'Allemagne du XIXe S. Comme les réconstructions de la "Ur-Ilias" (Proto-Iliade) par Wilamowitz et d'autres, qui servent comme modèle pour la "science biblique" des impies mais qui est déjà discrédité parmi les savants qui se prononcent sur Homère.

Hans-Georg Lundahl
BU Nanterre
St Ephrem d'Édesse
18-VI-2013

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*Je viens de trouver dans ces publications une excuse spécieuse pour ne pas tenir les Templiers comme Jacques Molay pour "une loge avant les loges": que les franc-maçons doivent tout aux Sociniens. Certes, une certaine nuance de doctrine maçonnique coincide avec l'attitude des Sociniens, mais la structure est différente. Mais en plus de cette probable connexion, il y a le fait que les Templiers furent condamnés par un Concile. Un qui condamna aussi la prise d'interêt. Peut-être leur connexions banquiers les rendent peu ragoûtés par un tel concile. Cette position ne peut pas être présumé générale parmi tous les fidèles de FSSPX et semblables, elle n'était pas clairement annoncée dans les œuvres les plus connues de Mgr Lefèbvre.

**C'est à dire le premier qui l'ose et qui trouve sectateurs, et qu'ils soit apperçu par ceux-là comme chic. Un tel peut avoir précédé par un autre, sans issue, parce que apperçu comme uniquement étrange. Et il peut être lui-même apperçu comme étrange par ceux qui ne sont pas ses sectateurs.

***Même à Babel le changement de langue pour chaque tribu parmi les 72 après Noé n'a pas été non-intentionnel sauf pour les hommes qui en étaient les victimes, il a été intentionnel de la part de Dieu qui punissait.

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Je vous renvoie pour les renseignements de sociolinguistique à Jean Aitchison, Language Change: Progress or Decay? 3rd edition (1st edition 1981). Cambridge, New York, Melbourne: Cambridge University Press, 2001. L'auteure étant évolutionniste (un autre de ses tîtres s'appelle The Articulate Mammal: An Introduction to Psycholinguistics.) elle ne peut pas être suspecte d'avoir sabordé cette magnifique parallèle pour les mutations dans le propos de nuire au Darwinisme. Quand à moi, c'est la première ou plutôt deuxième édition que j'ai lu à la fac de Lund en 1992 - 1993, mais je ne crois pas que la troisième revienne beaucoup dans le train-train des thèses involontaristes, hypergradualistes et ainsi de suite. Je regrette de ne pas pouvoir renvoyer à chaque chapître par page dans les éditions, mais c'est grâce à elle que je connais aussi un peu Labov.

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Et pour les renseignements sur changements et autre histoire phonétique du Mycénien et du Grec Ancien? Bon, au livre de Michel Lejeune par exemple, méfiez-vous par contre du §13. Comme je viens de dire.

Et de sa fin ridicule à la lumière de la sociolinguistique:

Cependant, de telles difficultés, inhérentes à la complexité des facteurs en jeu, ne sauraient pas mettre en cause le principe même des lois phonétiques.


Tel qu'il vient d'être formulé au début du §13, si. Comme l'ont fait d'autres. ____________________

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La paroisse St Nicolas du Chardonnet.