jeudi 14 février 2013

La scolarité obligatoire qui tue

Amanda Todd, selon Le Parisien:

"C'est à douze ans que sa vie se transforme en cauchemar, lorsqu'elle rencontre un homme par webcam interposée."


Autrefois douze ans était pour une fille l'âge légal pour se marier - pour le garçon c'était quatorze. On pouvait biensûr attendre plus longtemps aussi - ce qui était moins genant parce que coéducation et rock'n'roll ne faisaient pas encore leur sale œuvre d'hypersexualiser la population.

Les filles de douze restent des filles de douze, certaines sont prêtes à devenir femmes et mères, c'est juste la possibilité de faire quelque chose d'honorable de la sexualité qui leur a été enlevée. Sauf pour les pieuses hardies et d'autres qui arrivent bien (mieux que la moyenne) à s'écarter des tentations. Je ne parle pas que des tentations qui ruinent une réputation, biensûr.

"Ce dernier insiste pour qu'elle lui montre ses seins, elle accepte. S'en suit un chantage, puis la diffusion de ces photos compromettantes. L'homme n'a pour l'instant pas été identifié mais le mal est fait : Amanda perd ses amis, et sa réputation. Elle change d'école à plusieurs reprises mais le harceleur s'acharne. A chaque fois, il s'arrange pour la retrouver et diffuser les clichés à ses nouveaux amis, auprès de ses professeurs."


Assurément un homme du monde, un homme de ressources, alors.

Un peu comme les réseaux qui s'acharnent sur moi, sauf qu'ils savent que je ne cède pas au chantage et que je dénoncerais les tentatives.

Je ne sais pas si c'est pour des prétentions sur maladie mentale ou si c'est pour un malfait envers quelque fille qu'ils le font*, mais le résultat est que mes affaires personnelles se gâchent - notemment de me marier pour éviter des malfaits comme ça dans le futur et de ma volonté de répandre le contenu de mes blogs non pas seulement dans sa forme gratuite sur le web mais en forme dérivée et payable qui me nourrirait avec ma future famille. Fois après fois ça se gâche.

Mais revenons à Amanda Todd: dans la société d'il y a cent ans, elle aurait à la fois pu éviter d'être scolarisé et donc hyperexposée à la société et donc harcélable, et elle aurait en même temps eu, au moins depuis l'âge de seize, le droit de se marier. Elle aurait pu trouver un homme pas tout à fait aussi salaud que son harceleur.

Matteo selon Le Progrès:

"Les parents du jeune garçon, qui ont découvert le drame, ont déposé plainte contre X pour « non-assistance à personne en danger et homicide involontaire ». Car l’opinion publique a déjà attribué au collège la responsabilité de ce geste fatal."


Effectivement. Ma mère m'a sauvé de soit suicide, soit au moins d'y penser, quand après de le menacer auprès d'elle, elle m'a enlevé pour quelque temps d'un collège et qu'elle m'a scolarisé à maison.

"Au rectorat de Grenoble, le directeur de cabinet reconnaît que le jeune garçon avait rencontré des difficultés avec ses camarades dès son entrée en 6e. Des « difficultés relationnelles » suffisamment graves pour amener ses parents à déposer plainte déjà à l’époque."


Et le garçon n'a pas eu droit même à quelques mois de scolarisation à domicile? Il aurait du être scolarisé au domicile jusqu'au lycée.

"« Cette situation avait été repérée », explique le rectorat, « et nous avions mis en place un suivi personnalisé avec l’adolescent. ..."


Ce qui ne l'a pas sauvé de la tentation trop forte au crime de suicide.

"...En 5e , les choses se sont bien passées et nous pensions qu’il en serait de même en 4e. ..."


On avait l'interêt de prétendre que les choses se soient bien passées, qu'il soit vraiment le cas ou non.

Quand après les mois qui m'étaient accordés le sémestre de printemps de notre 8ème** on a voulu trouver une solution définitive (oui, le XXe siècle avait la lubie des solutions finales), on écarta notre propos de me scolariser à maison sous école par correspondence, on m'a envoyé à une école logée. Les choses se passaient mal, je n'espérais pas avoir la compréhension que m'avait montrée ma mère en remenaçant un suicide, et je ne l'ai pas non plus menacé, mais les choses se passaient très mal. Dans les papiers on notaiet toutefois que les choses se passaient très bien. Pourquoi? Dire la vérité aurait été donner raison à ma mère et à notre propos de scolarité à maison. Ce qu'on n'a pas voulu nous accorder, par peur du sectérisme prétendu de ma mère et par - dans cette peur même - leur propre sectérisme séculariste. Donc, on a fermé les yeux sur ce qui s'est passé mal, j'ai eu deux ans de vie scolaire cauchemardesque sous le prétexte que les choses se passaient bien.

Sans doute, si les choses ne se passaient pas bien pour Matteo, on ne l'aurait pas noté. Par contre, l'âge de douze peut être un âge assez calme pour les garçons. C'est donc possible que les choses se passaient effectivement bien.

Jeune fille de Lent, selon LaCroix:

"La mère de la jeune fille de 12 ans qui s’est donné la mort lundi 2 janvier ... a affirmé que la famille avait alerté l’établissement à « cinq ou six reprises », précisant : « Des gamins l’ont traînée par terre, ils lui ont craché au visage, ils la bousculaient dans les escaliers, lui tiraient sa chaise à la cantine. »"


Pourquoi était-elle obligée de rester en école? Pourquoi étaient ces "gamins" (sic!) autorisés à rester dans l'école? Une réponse pour les deux questions: le respect pour l'obligation scolaire.

Hans-Georg Lundahl
Bibl. Univ. de Nanterre
Jeudi avant Quadragesima
et la Saint Valentin
14-II-2013

* Qu'elle n'a pas porté plainte pour. Volontairement ou sous pression du même réseaux qui me poursuit? J'ignore. Elle pourrait aussi s'être liée à eux pour avoir une vendette plus complête que la prison.

** Nos classes et les âges:

123...9III(III)(IV)
7-88-99-10...15-1616-1717-1818-1919-20


I-II/III/IV = classes du lycée. Puisqu'il n'est pas ou n'était pas obligatoire, on peut ou pouvait prendre une année sabbatique ou deux avant le lycée. Il comporte en pas mal de filières III classes, mais IV classes existe pour lycée technologique et II pour certaines filières moins exigeantes.

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