jeudi 1 décembre 2011

Gloria Deo, Pax Terrae

Nous avons hésité longtemps, Vénérables Frères, à dire publiquement et solennellement notre pensée sur le Sillon. Il a fallu que vos préoccupations vinssent s’ajouter aux nôtres pour nous décider à le faire. Car nous aimons la vaillante jeunesse enrôlée sous le drapeau du Sillon, et nous [Saint Pie X – Lettre sur le Sillon – page 2.] la croyons digne, à bien des égards, d’éloge et d’admiration. Nous aimons ses chefs, en qui nous nous plaisons à reconnaître des âmes élevées, supérieures aux passions vulgaires et animées du plus noble enthousiasme pour le bien. Vous les avez vus, Vénérables Frères, pénétrés d’un sentiment très vif de la fraternité humaine, aller au-devant de ceux qui travaillent et qui souffrent pour les relever, soutenus dans leur dévouement par leur amour pour Jésus-Christ et la pratique exemplaire de la religion. (Source: Notre Charge Apostolique, St Pie X)*


Est-ce que les fidèles de St Nicolas du Chardonnet se rendent compte que ce même Pape a aussi fait une encyclique pour condamner le maltraitement des Amérindiens (sous des régimes qui biensûr n'étaient plus sous la couronne d'Espagne) malgré le fait que des clercs avant n'avaient pas voulu croire ça?

À bien regarder les fidèles desservis par la FSSPX ou par les Passionistes (c'est bien ça?) de Papa Stronsay que je connais, les uns sont réservés comme si j'étais Silloniste (ni Silloniste, ni Zioniste, moi), ou me rappellent les condamnations des Papes du socialisme, comme si j'avais défendu des thèses socialistes. J'ai été soutenu par des socialistes, par des juifs, par des francmaçons, par des satanistes aussi, sans doute, mais je ne les ai pas soutenus dans leurs fausses idées, sauf par faiblesse des moyens, car si j'avais eu un lectorat, on aurait bien su (et le lectorat que j'ai, quand même, sait bien), que je ne suis pas socialiste. J'ai été soutenu matériellement, quand on a voulu me mettre à la faim pour mettre fin à mes errances, et, malheureusement pour ce qu'il y a de lectorat, on m'a soutenu comme n'ayant pas dit ce que j'ai dit, comme n'ayant pas les convictions que j'ai, comme n'ayant pas les buts que j'ai, comme étant en tout respect plus noble et plus spirituelle que ne me veulent mes adversaires.

On m'a accusé d'être géocentrique, donc fou - et d'autres ont dit que je ne sois même pas géocentrique mais ironique envers l'église. Je suis géocentrique, je ne suis ni fou, ni ironique envers l'église. Et si les gens qui, prenant occasion de mes écrits géocentriques, ont ironisé contre l'église auraient simplement essayé de voir si je suis après tout réellement géocentrique? S'ils auraient pris le soin de faire lire ce que je viens d'écrire? Dans le cas que j'étais vraiement ironique, ou dans le cas que j'étais vraiment fou, une lecture approfondie aurait peut-être illustré leur thèse. Pourquoi n'ont-ils pas osé recommender simplement la lecture, à tout le monde? Avant-hier j'ai fait une scène dans Les Halles. C'était en vendant des brochures pas encore brochées (à agrafer dans le dos et à couper en haut, déjà pliées aux deux endroits), sur le Géocentrisme.** Je crois que j'ai par là défait le cas des gens qui croient être habilités de me traduire au public avec leurs "il ne veut pas dire ça" ou "il s'exprime peut-être un peu mal" ou "il est réellement ironique" ou des choses pareilles.

Mais on a aussi soutenu la TFP. Or, la TFP est au mouvement Occupy pas exactement ce que St Pie X était à Sillon. Loin d'aimer les gens, ils prennent les vieilles nouvelles sur "Occupy Fort Bennings" - rechauffées par l'événement de cette année - comme totalement typiques pour le mouvement Occupy. Mais il n'y a pas d'événement totalement typique pour les Indignés. Par leur malheur, ils soutiennent des doctrines, qui heurtent la vérité catholique. Comme je l'ai constaté à Beauvais***, il y avait eu un marcher bien catholique, qui les avait quittés avant qu'ils ne quittent l'Espagne - selon leurs dires. Mais il ne font pas cette parade des fausses idées que les TFP retrouvent chaque année en soutenant Fort Bennings contre les Occupy Fort Bennings. Ou, il ne l'ont au moins pas fait devant moi, ce qui est une autre chose et l'une ne garantit pas forcément l'autre dans le bon négatif.



Il a enseigné notamment que la démocratie chrétienne doit « maintenir la diversité des classes qui est assurément le propre de la cité bien constituée, et vouloir pour la société humaine la forme et le caractère que Dieu, son auteur, lui a imprimés » 1. Il a flétri « une certaine démocratie qui va jusqu’à ce degré de perversité que d’attribuer dans la société la souveraineté au peuple et à poursuivre la suppression et le nivellement des classes ».


Il y a parmi les gens de Occupy Wall Street et c. des gens qui veulent niveller les classes. Il y en a même eu à Beauvais. Mais il y a aussi une autre chose, qui mérite d'être en partie soutenue, à savoir que le bas peuple a le droit de s'indigner quand il est traité, pas juste comme bas, mais comme destiner à être mis encore plus bas. Pas juste comme pauvre, mais comme destiné à être encore appauvri. Je dis en partie, car, comme je viens déjà de noter, les retraites ne seront pas soutenables si on continue les avortements - et les autes mesures, volontaires ou pas, contre la fécondité humaine. Ils ne seront plus soutenables pour les non retraités, un jour.**** Mais de là à dire que les banques doivent être sauvées et resauvées de la faillite mais avoir le droit de mettre les autres, les pauvres, en faillite ou sous tutelle, pas juste en reclamant le capital, mais encore interêt sur le capital, il y a un grand pas.



Nous savons bien qu’ils se flattent de relever la dignité humaine et la condition trop méprisée des classes laborieuses, de rendre justes et parfaites les lois du travail et les relations entre le capital et les salariés, enfin de faire régner sur terre une meilleure justice et plus de charité, et, par des mouvements sociaux profonds et féconds, de promouvoir dans l’humanité un progrès inattendu.


Il y en a parmi les si-dits indignés qui répondent à cette description un peu. Mais il y a aussi l'indignation proprement dit, de voir la société socialiste rompre ses promesses au peuple mais tenir plus que le promis au banques. Et je ne crois pas que les Occupy Wall Street soient trop différents des Indignés qui marchaient par Beauvais.

Par contre, s'il y a des gens qui soutiennent des propos farfelus, contre le mariage comme voulu par Dieu, parmi les Indignados (en Espagne la législation a détérioré en 2004), parmi les Occupy Wall Street, peut-on se dire que tous représentent ça? Il y a des gens là-bas qui le représentent, oui:


Beside the Che flag was a gray-bearded man hawking buttons. “I’m an anarchist,” he offered. Pointing to his buttons, he explained: “These are anti-war, these are racial, these are gender [pro-homosexual], and these are anti-authoritarian.” Other crude signs were displayed amid the eclectic conglomeration of hundreds of disgruntled protesters. “Eat the rich,” said one. Others promoted socialism or environmental “rights.” (Source: What I Saw at Wall Street)***


Il y a certains de ces boutons qu'il n'aurait pas du vendre, certes. Mais le journaliste de TFP n'a pas eu la netteté de soit compter les boutons portés soit demander le vendeur sur les ventes, pour constater si le pire était bien représentatif ou non des Occupy. S'il l'a fait, au moins il ne l'a pas donné à lire. Là, on voit une volonté manifeste de nuire. Au moins la réputation. Un panneau que j'ai vraiment vu et vraiment sur une photo était deux lettres encerclés - A et E - pour "Anarchy" et pour "Ecology", et en plus les mots: "end corporate personhood" - "mettez fin aux personnes juridiques composées de plusiseurs", ce qui n'est pas forcément vrai comme solution, mais qui serait pas non plus compris entre les condamnations déjà faites aux erreurs communistes, selon les lectures que j'ai faites moi-même. Il y a une différence entre un homme qui est riche et s'appelle Beretta, qui fait pistolets de luxe pour l'Occident, et une compagnie encore plus riche dont chaque co-propriétaire soit est moins riche qu'un restaurateur ou hôtelier de Rome, soit, s'il est quand même plus riche, c'est à cause d'avoir d'autres actions que celles de cette compagnie là. St Thomas, en motivant pourquoi la propriété privée est licite et commendable condamne justement l'indistinction des tâches qui s'ensuivrait si tout le monde était propriétaire de toute propriété productive ou autrement travaillable. Or, il y a plus de cette indistinction des tâches entre deux riches investisseurs sur Wall Street qu'entre deux hommes qui font leur proteste devant. Le vendeur de boutons avec lettres comme A pour Anarchie ou E pour Écologie fait sa tâche mal en vendant des boutons arc-en-ciel pour gender ou marteau et faucille pour communisme, et en ne pas vendant des boutons M pour Monarchie. Mais, s'il était plutôt qu'un vendeur libre un employé de Benetton en train de vendre boutons pour sa boutique, il n'est pas sûr que Benetton le ferait faire sa tâche mieux. Car Benetton, comme les autres grandes entreprises impersonnelles régistrés sur Wall Street, n'est pas un propriétaire en tant que personne qui possède, mais plutôt un conglomérat de copropriétaires. De l'autre côté, il y a un danger très fraiche avec l'idée "end corporate personhood": il nie alors les droits collectifs de l'église, des paroisses et diocèses, des monastères, et finalement aussi des communautés hippies comme Christiania. Car entre le temps que le militaire possédait le terrain et celui que Fogh Rasmussen veut le privatiser contre la volonté des "copropriétaires", il y a eu un accord entre eux et Danemark qu'ils ont été reconnus comme personne juridique. En tant que collective.

Quittons, quand même, un peu leur vue des anticapitalistes comme forcément frappés par les condamnations contre le communisme. Il y a peut-être encore pire. J'ai entendu qqc à propos de "violence thérapeutique".

La violence, en général est contre le cinquième commandement (que les Orthodoxes comptent comme sixième). Donc, si violence légitime il y a, alors c'est noté dans les commentaires sur le cinquième commendement, que voici par St Pie X:


§ 2. Le cinquième commandement.

Que nous défend le cinquième commandement : Tu ne tueras pas ?

Le cinquième commandement : Tu ne tueras pas, défend de donner la mort au prochain, de le battre, de le frapper, ou de lui faire quelque autre mal dans son corps, soit par soi-même, soit par les autres. Il défend encore de l'offenser par des paroles injurieuses et de lui vouloir du mal. Dans ce commandement Dieu défend aussi de se donner la mort, ce qui est le suicide.

Pourquoi est-ce un péché grave de tuer son prochain ?

Parce que celui qui tue usurpe témérairement le droit sur la vie de l’homme qui n’appartient qu’à Dieu seul, parce qu’il détruit la sécurité de la société humaine, et parce qu’il enlève au prochain la vie, qui est le plus grand bien naturel qu’il ait sur la terre.

Y a-t-il des cas où il soit permis de tuer son prochain ?

Il est permis de tuer son prochain quand on combat dans une guerre juste ; quand, par ordre de l'autorité suprême, on exécute une condamnation à mort, châtiment de quelque crime, et enfin quand on est en cas de nécessaire et légitime défense contre un injuste agresseur.

Dieu dans le cinquième commandement défend-il aussi de nuire à la vie spirituelle du Prochain ?

Oui, Dieu, dans le cinquième commandement, défend aussi de nuire à la vie spirituelle du prochain par le scandale.

Qu’est-ce que le scandale ?

Le scandale est toute parole, tout acte ou toute omission qui est pour les autres une occasion de commettre le péché.

Le scandale est-il un péché grave ?

Le scandale est un péché grave parce qu’il tend à détruire la plus grande œuvre de Dieu qui est la Rédemption, par la perte d’une âme ; parce qu’il donne au prochain la mort de l’âme en lui enlevant la vie de la grâce, qui est plus précieuse que la vie du corps ; parce qu’il est cause d’une multitude de péchés. Aussi Dieu menace-t-il des plus sévères châtiments ceux qui donnent le scandale.

Pourquoi dans le cinquième commandement Dieu défend-il de se donner la mort à soi-même ou de se suicider ?

Dans le cinquième commandement, Dieu défend le suicide parce que l’homme n’est pas le maître de sa vie comme il ne l’est pas de celle d’autrui. Et l’Eglise punit le suicide par la privation de la sépulture ecclésiastique.

Le cinquième commandement défend-il aussi le duel ?

Oui, le cinquième commandement défend aussi le duel, parce que le duel participe de la malice du suicide et de celle de l’homicide ; et quiconque y assiste volontairement, même comme simple spectateur, est excommunié.

Le duel est-il encore défendu quand il n’y a pas péril de mort ?

Oui, le duel même est défendu, parce que non seulement nous ne pouvons pas tuer, mais nous ne pouvons pas même blesser volontairement nous-mêmes ni les autres.

La défense de l’honneur peut-elle excuser le duel ?

Non, parce qu’il n’est pas vrai que par le duel on répare l’offense, et parce qu’on ne peut pas réparer l’honneur par une action injuste, déraisonnable et barbare, comme est le duel.

Que nous ordonne le cinquième commandement ?

Le cinquième commandement nous ordonne de pardonner à nos ennemis et de vouloir du bien à tout le monde.

Que doit faire celui qui a porté tort au prochain pour la vie du corps ou pour la vie de l’âme ?

Il ne suffit pas que celui qui a porté tort au prochain se confesse, il doit aussi réparer le mal qu’il a fait en compensant les torts qu’il a portés, en rétractant les erreurs qu’il a enseignées, en donnant le bon exemple.(source)


§ la mort, est-elle la seule violence qui est défendu par le cinquième?

Je ré-cite:


Le cinquième commandement : Tu ne tueras pas, défend de donner la mort au prochain, de le battre, de le frapper, ou de lui faire quelque autre mal dans son corps, soit par soi-même, soit par les autres. Il défend encore de l'offenser par des paroles injurieuses et de lui vouloir du mal. Dans ce commandement Dieu défend aussi de se donner la mort, ce qui est le suicide.




  • mort

  • battre quelqu'un

  • frapper quelqu'un (quelle est en français la différence entre battre et frapper?)

  • autre mal

  • tout ça même indirectement.

  • offenses par des paroles injurieuses (ça aussi même indirectement, il me semble, mais cest mon interprétation, et non le texte lui-même - d'ailleurs, ça serait dans le huitième de mentir contre quelqu'un de façon de provoquer des situations où d'autres l'offensent)

  • souhait du mal (indirectement, aussi?

  • suicide (faire de façon que quelu'un soit même tenté de suicide, est biensûr un tort grave


§ tout ce qui est normalement un tort, sauf les autres commendements (les torts sexuels, de propriété de réputation - quoique là l'insulte tombe sous les deux) est donc contre le cinquième commandement, et s'il y a une quelconque situation où quoi que ce soit de ça serait licite, c'est dans le commentaire aussi:

"Y a-t-il des cas où il soit permis de tuer son prochain ?
"Il est permis de tuer son prochain ..."


  1. quand on combat dans une guerre juste ;

  2. quand, par ordre de l'autorité suprême, on exécute une condamnation à mort, châtiment de quelque crime,

  3. et enfin quand on est en cas de nécessaire et légitime défense contre un injuste agresseur.


Trois cas, donc. Pas quatre, mais trois. Et puisque tuer est le maximum de violence, alors, les autres violences aussi sont licites dans ces trois cas précises, et point dans d'autres cas.

Le jour de St André, pourtant, Monsieur l'abbé Xavier Beauvais, qui fonctionne comme le curé de St Nicolas du Chardonnet parlait de violence légitimes. Je venais d'entendre quelque chose comme violence thérapeutique, ensuite il a parlé d'un quatrième cas, la légitime défense, pour revenir un peu quand même sur la violence thérapeutique dans un résumé. Selon lui, l'homme doit se faire violence lui-même pour être bon - correcte - et pour être sain - ça peut au moins arriver - et selon lui aussi, quand l'homme n'arrive pas à s'autoguérir, alors une violence thérapeutique devient licite envers lui. J'imagine donc, que le cas de violence à but thérapeutique constituerait le troisième, dans sa théorie morale à lui et leur théorie morale à eux, c'est à dire à ceux qui l'entendant encore après ça avec plaisir.

Je conteste que cette théorie morale puisse avoir lieu dans un chrétien. Je propose que cette théorie morale, dans laquelle violence thérapeutique serait un chef des licéités de la violence, est répandu précisément parmi les mauvais médecins, ceux qui s'excusent leurs infractions, parfois répétés jusqu'à provoquer des suicides (donc un grave tort, selon ce commandement), qui sont des infractions contre le très connu nil nocere.

Mais énumérons quelques cas où la violence semble licite dans une vue thérapeutique, et regardons, si ce ne sont pas plutôt les trois cas de St Pie X qui sont en jeu.

Si, par exemple, quelqu'un se fait le mal de se priver de nourriture, ça peut parfois être très utile pour l'organisme, pour peu que ça soit paisible quand l'estomac hurle pour qqc de manger: si par exemple on a une gastrite ou un botulisme qui amène à des vomissemnts et des diarrhées, plus vite l'estomac se vide vraiment, plus vite il se rétablirera. Il y a aussi le cas qu'il faut vomir pour se débarasser d'un poison avalé à son insu et découvert comme tel. Et il y a le cas, que l'équilibre émotionnel et spirituel dépend de jeune et prière dans le calme. Or, même là, le jeune peut être un mal immédiat, et pourtant il est licite, même louable. Parfois même indispensable.

Mais, une violence non mortelle ni estropiante faite à un-même n'est pas contre le cinquième commandement. Si on veut se flageller, on le peut.

Ou, tel ongle se déplace en dehors sa place, quand on pousse le pied fortement contre un objet dur. On donne alors aux médecins le droit de faire une violence à l'orteil, pour rétablir l'ongle à sa place. Là, il s'agit de la légitime défense, car un ongle qui n'est pas rétabli à sa place menace de se déchirer encore davantage. Merci d'ailleurs à l'hôpital de Nice et merci à la CMU que j'avais à l'époque. Quel dommage que ça fut gaspillé par l'orteil et son ongle cassé, ainsi que pour la gale, car je l'aurais bien voulu utiliser pour mes dents. Là aussi, il s'agit d'une violence en défense légitime contre la carie. Donc, pas de quoi ériger la violence thérapeutique dans un cas à lui-même, un cas autonome de la violence légitime.

Bon, il y a la chirurgie - autrefois non considéré comme partie de la médicine, à cause de l'infraction contre le nil nocere du serment d'Hippocrate. Là, selon C. S. Lewis, il y a une violence légitime, mais quand même l'autorité pour la faire vient du consentement du patient. Donc, de sa légitime défense contre une maladie qui pourrait le tuer.

Tout ce qui parle de faire une violence quelconque à une autre personne doit être, soit consenti par lui-même pour un but juste (on ne demande pas avec justesse de se faire tuer par son esclave, comme le faisait Saül, mais celui qui a une maladie fatale dans un organe non vital peut justement demander qu'il soit éloigné avec la maladie), soit encore, c'est l'autre possibilité, être justifié selon les exceptions déjà données au cinquième commandement, qui sont au nombre de trois, déjà énumérées, et la thérapie ne s'y trouve pas.

Mais quand quelqu'un est hors ses sens, quand il délire? Bon, tirer quelqu'un, très concrètement, très litéralement, du feu ou de l'eau, comme un pompier, comme on faisait avec le démoniaque que Jésus délivrait d'une légion de démons à Gadara, c'est certes licite, et il a certes eu une vrai gratitude envers ses sauveteurs une fois qu'il était sage. Et là, il s'agit de la défense légitime, car l'acteur n'était pas lui, c'était le démon qui le jetait dans le feu ou dans l'eau.

Mais quand c'est dans la volonté de quelqu'un même? Ou dans la raison de quelqu'un même? Très fermement, s'il n'a pas mérité un châtiment selon les lois divines et du pays, non.

Les violences faites par la psychiatrie comprennent médications dont les effets - dits "sécondaires" mais c'est justement la peine qui empêche le patient de continuer soit ses délires, soit ce qu'on choisit de considérer comme tels - ressemblent à ceux faits à la femme courbée pendant 18 ans par le démon, celle que Notre Seigneur délivrait dans une synagogue, le sabbat.

Et quand aux alcooliques, quand aux toxicomanes, oui, il y a d'états ou on peut les mettre dehors de la rue, mais pas forcement dans les mains des docteurs, pendant qu'ils se redressent quelques heures. Il y a des héroïniques, les aider efficacement ne me semble pas tellement être à les soigner contre leur gré (par contre, il y a des possibilités de les soigner avec métadone, moins nuisible, moins frelatée, moins accrochant que la héroïne, mais ça, c'est avec leur gré), plutôt les aider serait nettoyer la rue des dîleurs. Les cures imposées de désintoxication, c'est humiliant, et il ne semble pas exclu que la perspective de ces humiliations poussent certaines personnes - prenons Amy Winehouse comme exemple possible, même probable - à une dose létale de vodka (elle en avait bu deux bouteilles: avec vin on ne peut pas se tuer, car on s'endort avant la dose létale, mais avec vodka, oui, on peut se tuer)ou de leur autres drogues. J'avais vu une vidéo, sur laquel c'était dit que pendant une désintoxication, elle avait essayé de s'échapper et elle avait été cible d'une balle par un poste. Malheureusement, les législations sont telles que le policier ou semblable qui tire sur quelqu'un qui essaie de s'enfuir, n'est pas automatiquement un criminel, même s'il tue la personne.

Celui qui fut tué le premier janvier cette année° n'avait point menacé qui que ce soit, sauf les policiers qui essayaient de le mettre dans les mains de la psychiatrie. Et voir les manifestations des démons, ce n'est pas encore en être possédé, ni une maladie. S'il avait peur, il aurait fait mieux de prier son chapelet que de faire une scène chez ses parents, mais après qu'il savait qu'ils avaient appelé pour le mettre dans l'asile, il avait très bon droit de s'échapper s'il pouvait. Il avait le droit de légitime défense - à moins de prétendre que les policiers avaient le droit à une "violence thérapeutique", et un tel droit n'est pas là.

Ceux qui ont fait de la thérapie un motif indépendant à la violence légitime, ceux-mêmes ont aussi appliqué ce droit en tuant un bébé en Australie pour sauver un autre, son jumeau - en vain. Ils ont aussi prétendu que l'avortement est un soin pour la mère. Ils prétendent aussi que l'euthanasie est un soin pour les mourants en peine, ou qu'un homme en coma peut être débarassé de son cœur ou ses poumons pour guérir un autre.

Pour ne rien dire des gens qui déclarent Liliane Bettencourt incapable à gerer ses affaires, et ensuite, quand on voit comment mal elle supporte ça, on la met en hôpital.

Non, ce n'est pas honnête de prétendre la violence dite thérapeutique licite. Restons avec les trois - guerre, punition, légitime défense.

On n'est pas non plus honnête de vouloir, comme on à fait, empêcher un écrivain et compositeur de disposer librement de ses compositions et de ses écrits selon un propos°° qui lui paraît pas si lucratif qu'un contrat usuel, forcément, mais une possibilité d'avoir d'abord une diffusion et ensuite au moins quelque récompense. Ou de le prendre pour un fourbe plagiateur, parce qu'on le prend pour incompétent, parce qu'il y a ou parce qu'il y ait peut-être eu un psychiatre qui prétend ça. Et ça aussi m'a paru l'attitude de St Nicolas du Chardonnet envers mon œuvre. À moins que ça serait pour l'accusation du communisme, déjà répondue.

Ceci sera transmis à Menzingen, parce que je ne saurais pas être juge de mon curé ou qui fut tel jusqu'à le jour de St André, mais je n'ai pas confiance en FSSPX, si les propos sur "violence thérapeutique" ne seront pas qualifiés dans un sens acceptable pour les victimes de la psychiatrie que sommes moi-même (avant), ma mère (encore, je pense), et d'autres.

Hans-Georg Lundahl
Versailles
8 décembre 2011
Fête de l'Immaculée
Conception de la BVM.

*Notons, à propos §8 de Notre Charge Apostolique, fois après fois j'ai soumis mes écrits à la censure des prêtres. Pas avant publication, c'était déjà publié sur internet, mais après. Il sauraient, fois après fois, pu condamner si quelque chose de condamnable il y avait. On m'a fait des reproches de mauvaise foi ou mal soutenus, comme si je me posais comme prophète - ce que je ne fais pas, car pas mal de mes écrits relève des principes purement matériels, et là où je vais aux principes connus par le surnaturel, je vais à l'enseignement de l'église. Y compris, suivant l'exemple de Monseigneur Lefebvre, l'enseignement passé. Mais condamné ce que j'ai écrit, on n'a pas. Pas devant moi, de toute façon. Mépris et réproche généralisée ne constituent en aucun cas une condamnation concrète d'une erreur concrète. **Gnosticisme?, Pape Urbain VIII "Héliocentrique Lui-Même?" Non ... et Les moteurs des corps célestes. ***La Marcha de los Indignados - en espagnol. Sur l'attitude de la TFP, voir: What I saw at Wall Street - il y a des dépliants communistes distribués entre les occupeurs, parce que le communisme essaie d'infiltrer la mouvance, par ce que ce n'est pas encore gagné pour le communisme dedans. Au moins, tel était mon impression à Beauvais, anarchistes, indécis, sociaux sans autre idéologie tiennent encore tête au communistes. Et le journaliste de TFP pose ses questions de façon d'obtenir des réponses qui choqueraient son public. Quand à la barbarie décrite sur le vidéo en bas, il ne s'agit pas de "Occupy Wall Street" mais de "Occupy the Vatican", j'ai condamné le fait, dès que j'ai retrouvé la référence, dans l'article Orquería eso .... **** Voir mon article: L'Esprit d'Escalier. Il est encore sur la première page de mon vieux blog, grâce au fait que j'ai ouvert celui-ci. °Temoin d'un faux miracle abattu par des policiers? °°Faire un cahier ou livre, suite. Et pour la musique, en parallèle: C'est quoi ce truc? (Texte anglais en parallèle).

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